jeudi 29 décembre 2011

Poids


  • Couché sur le dos de mon propre corps, je pèse le poids de ma vie ainsi que la dose de mon indifférence. Je ne peux faire autrement que de crouler sous cette masse d'images et de stratégies qui m'ont permis jusqu'à maintenant de survivre dans ce monde hostile.


mardi 27 décembre 2011

Détachement de soi


  • Je marche et observe. Je marche parce que je suis un être mouvant, c'est à dire qui a la capacité de se mouver par le simple effet de sa propre volonté. Je bouge sous l'effet de l'intention de se rendre vers un objectif qui est éloigné ou près de soi. Mais le fait est que je suis l'auteur de ma volonté. Pourtant, dans mon déplacement, je cesse de bouger pour observer autour de moi le monde qui m'entoure, le monde que j'habite ou qui m'habite. J'aperçois que je ne suis pas le seul être qui peut se mouvoir dans ce monde. En effet, je suis près du fleuve et les glaces se meuvent par le simple mouvement des eaux. Elles bougent sans aucune volonté propre et pourtant elles se déplacent sans ménagement. Je m'arrête encore devant ce spectacle pavé de non-intention qui se donne devant moi. Elles bougent et moi aussi je le peux, mais pourtant devant elles je me sens impuissant et voir même inférieur ou du moins je ressens l'humilité. Elles peuvent se déplacer sans aucune pression et ne se questionnent pas sur quoi que ce soit, la liberté totale. Elles n'ont pas à s'imposer la réalité d'une vie coordonnée par les exigences de l'extérieur de leur propre existence. Elles sont et rien d'autre, la fatalité du total non-attachement, l'essence même de plusieurs idéologies qui prônent le détachement de soi et le don de son existence vers autre que soi. Le tout inspiré de l'inanimé souvent méprisé, mais au fait quel en la réelle différence?

vendredi 23 décembre 2011

L'arrivée de l'automne et le passage obligé


  • La vie gonfle et devient mature ou mûre mais n'est pas encore prête. Les jours diminuent tant de lumière que de temps, le temps qui se compte désormais par ce qui en reste. Pourtant, ce triste constat ne se fait pas de manière accablante bien au contraire. Je la voie, elle rougit et durcit et profite des quelques heures du jour qui sont de plus en plus discret, la lumière se ménage car bientôt elle veillera si peu, si peu. La vie croît et décroît simultanément et bien souvent dans un même corps, c'est le passage obligé ou encore la passation du pouvoir de se sacrifier un peu pour la survie, la suite et poursuite d'une vie idéal. Tout tremble, se mouve, se prépare à la cueillette du fruit mûr qui offre une nouvelle vie si généreuse et pourtant si peu animé, du moins pour l'instant. On ne récolte que tard le labeur de nos efforts, cette récolte ne rappelle que nous ne sommes maître que de nos illusions car nous ne tenons pas même le sable du sablier. Tout croît et décroît à la fois mais ainsi la vie est faites, non de parasite mais de consomption tributaire de la suite des évènements. Je la vois qui sera bientôt prête, le travail commence comme s'il en s'agissait d'un. Triste sort que de devoir choisir des mots pour décrire une sensation. Comment en peu de mots décrire les émotions qui nous habitent simultanément et parfois même se contredise sous l'effet de l'ambivalence de nos perceptions et celles des autres. Elle est pourtant prête et sa vie donnera vie à la vie. La voie du donner au suivant est commencé et nul ne peut l'arrêter, et pourquoi voudrait-on stopper ce nouveau jour qui marquera le premier de sa vie. Oui, elle donne naissance et elle met bas et pourtant rehausse son statut qui ne sera plus jamais le même. Elle assumera de nouvelles fonction et devra guider et rendre autonome son prochain dans une optique qu'elle ne veut pas encore voir. D'ailleurs pour y voir clair, il lui faut de la lumière et ce temps nous indique qu'elle sera de plus en plus rare. Parfait pour retarder l'évidence du cycle dont elle fait parti elle aussi, mais la brise fraîche et le détachement des feuilles lui rappelle la fragilité et la force de la force des choses. Guide et guidera, témoigne et affectionne le fruit que tu as porté sans compté et donne, donne et donne encore de ton temps et ta vie. Car en lui donnant tu en a perdu toi aussi, ce partage inconditionnel qui est dans la nature de tout ce qui se perpétue et c'est bien ainsi. Tel une roue sans fin qui tourne et qui tourne vers un nouvel horizon et qui pave la voie de l'évolution...

mercredi 21 décembre 2011

Apéro d'écriture.

Dehors, c'est blanc comme une grande feuille de papier,
un blanc franc invitant à la confidence, 
un blanc blême comme janvier sans soleil.
Je fais une escapade à raquettes.
J'arpente doucement les vastes étendues d'une sérénité,
chaque pas s'enfonçant de lui-même et faisant suite aux autres, comme les mots déroulés sur la feuille nue.
Majuscules de raquettes! Estampes répétitives ou pistes d'oiseaux géants? Pictogrammes directionnels, signature?

Bien campée sur mes souliers à neige, je me retourne souvent pour observer derrière, comme pour me relire.  
Je suis l'aboutissement d'un long trait fugace dessiné sur la neige, j'invente les courbes gracieuses de mon parcours, calligraphiant un brouillon en trois dimensions, véritable préparation littéraire. Je relis les sentiers cachés de la poésie, je me dépose dans la marge, immobilisant les caractères.  Alinéa.

De nouveaux textes émergent et s'impriment sur la blancheur, mes pas portant les mots en cadence, les rédigeant silencieusement.   Mes pieds sont des doigts composant en
relief les empreintes fragiles de la littérature et doucement, 
les passages éphémères inscrits dans la matière froide deviennent des randonnées à transcrire.

La balade en raquettes est mon apéro d'écriture, mon inspiration.

samedi 17 décembre 2011

Je me suis réveillée, déçue.

Tout près de l'étang, je me suis réveillée, déçue, complètement désemparée.
Je cherchais partout cette force secrète qui coule en permanence, j'en avais grand besoin...
parce que l'histoire, mon histoire était bloquée, ne se laissait plus tisser comme avant. Le crayon
me tombait des doigts à répétition et je dérapais dans un impitoyable égoïsme sans aucune soif
de réciprocité.  J'étais en pleine zone de destruction, sentant la pointe d'animosité
qui se cherche une place. Peut-on alors enrayer la puissante machinerie des destins et
mener à terme une expérience qui libère?  Retrouver une nouvelle veine de vie et cette légèreté de l'air?  

Vivement souffler sur cette tristesse, la faire disparaître. Il n'était pas question que cette souffrance
inconnue installe ses pénates. Hurler alors, hurler dans ce silence de galaxie.  Pouvais-je faire autrement?
Un répit, je demandais un répit, glisser doucement vers autre chose. 

Le violoncelle, j'entendis le violoncelle qui me transporta ailleurs, comme par magie. Immobile dans mon corps, je demeurais suspendue comme l'araignée à son fil.  J'étais en attente. Le temps
aussi cherchait une extension du moment... Je me suis mise en disponibilité, sachant qu'elle est la mère de
tous les possibles. Toujours suspendue à mon fil, je cherchais le commencement de quelque chose, la féérie, la fébrilité.  Et j'ai su que je ne savais pas.  Je devais changer l'angle de mon miroir, sans crainte, faire calmement une chose à la fois,  réapprendre à me tenir debout.  Toute seule! 

Tremblante comme une flamme de bougie, j'ai déroulé devant moi toute mon histoire comme une longue pièce de brocart. Je la tenais par un pan, puis par un autre...Il y avait ce silence comme après la mort.
Je sentais que mon chemin de vie passait à travers moi, indiscutablement.  J'étais devant ma propre porte
de sortie et je pouvais donner de l'éperon à mon cheval.  Enfin! 

J'ai levé les yeux au ciel, regardant les nuages fraîchement sculptés par le vent. La tempête était derrière, je n'avais pas tenté de la dissuader, elle s'était belle et bien déchaînée en moi. Maintenant j'avais assez macéré dans mes frustrations et l'enfer des désillusions étant traversé, je quittai ma journée en la bénissant.


mercredi 14 décembre 2011

La vie.

Je crois que la vie se faufile entre les réussites et les échecs,
entre les élans et les accalmies, entre les assoupissements et les réveils.
La vie s'immisce entre les fentes d'un quotidien tout simple et les rencontres d'exception.
C'est une lève-tôt avec une perspective d'éternité.

mardi 13 décembre 2011

De mon coq à mon âne!

Soulever les pattes comme un chat dans la neige.
S'inventer une oreille si fine pour entendre une voix murmurer.
Sentir le courant d'air d'une page qui se tourne.
Tout à coup, changer d'avis, d'envie, de vie!
Moi, cet être qui suis à l'essai, jour après jour.
J'aime le vide qui baille parfois au bout des phrases, il me permet de rêver!
Perpétuer un geste qui résonne dans le coeur des gens.
Dans un contrat, déposer un paragraphe de lumière, invisible à tous.
Je plains de tout coeur les enfants qui vivent au milieu de grandes personnes factices.

lundi 12 décembre 2011

Furtive fuite sous haute surveillance

  • Il se sauva discrètement en laissant des traces derrière lui.

Constat ... constant!

Le monde de l'indifférence!
Chacun pour soi, dans sa propre froideur.
Surtout ne jamais démontrer qu'on puisse avoir besoin les uns des autres.
Si l'on s'auto-suffit,  pourquoi aurions-nous besoin des autres?
Nous pouvons tout régler par nous-mêmes, du moins c'est ce que beaucoup de gens croient.

"7 milliards de solitude, seuls ensemble.." Triste constat, un constat ... constant!

On prône la suprématie de l'individu, son caractère unique et les nombreux exemples d'autonomie, d'indépendance sont valorisés et recherchés, ce qui est un bienfait en soi.
Je suis d'accord et je privilégie le développement de la conscience et du bien-être individuels.
Mais pouvons-nous vivre sans permettre à cette chaleur humaine d'émerger spontanément, cette chaleur  qui nous caractérise, nous différencie des autres espèces vivantes, en nous mettant en relation les uns avec les autres?  

Je privilégie un geste qui peut sauver le monde de l'indifférence.  Il est tout simple, a le bénéfice d'être accessible, ne prend pas de temps, se distribue partout, se prononce à voix basse ou à voix haute, se chante à l'occasion,  peut se signer d'un mouvement de la main, n'attend pas de réponse. Ce geste est  biologique, à la mode, aucunement à l'index, nullement dans la marge, est magnifique à toute heure du jour et de la nuit, en fait, il est souple, joyeux, coloré, aime voyager entre le coeur et les lèvres des humains.

La langue qui le porte jusqu'aux lèvres se réjouit de son existence.
Les yeux qui le voient s'élancer se font rieurs.
Les oreilles qui l'entendent s'entrouvrent de belle façon!
Le coeur qui le propulse augmente sa fréquence!
Personne ne lui est indifférent. Les impassibles, mine de rien, en redemandent!

Heureux récidivistes, demain matin, distribuez abondamment ce BONJOUR autour de vous!


Marcher contre/avec soi-même


  • Je reviens de ma marche, car je marche, oui, il m'arrive de fouler le sol sous aucun autre prétexte que de passer le temps. Ce besoin qui m'habite est parfois incontrôlable, il surgit en moi, tel un homme qui cherche son souffle pour éviter de mourir noyer. Que se passe-t-il en moi lorsque qu'apparaît cette nécessité de quitter le nid de mon foyer, pourtant image féconde de réconfort. Je ne puis l'expliquer qu'avec des mots aussi simple que évasion qui m'emprisonne. Chercher à faire le point sur le vide qui m'habite... Tenter désespérément de réussir à lier ensemble les parties discordantes de ma personnalité... Ou tout simplement besoin de m'aérer les oreilles et les yeux d'un quotidien trop quotidien, malgré sa nature quotidienne normalisant... Le fait est que je n'ai plus que rarement ces moments d'égarement qui m'indique où j'en suis. Alors, afin de me retrouver, je dois m'égarer vers moi-même. Le retour du départ attendu...

samedi 10 décembre 2011

Le temps est en épuisement.

  

Le temps cherche parfois une extension, je sens qu'il voudrait s'allonger les aiguilles, sortir du cadre fixe.   Mon idée c'est qu'il souffre de la prison des horaires. Peut-être est-il atteint de dépression secondaire!   Pourrait-il se sauver, faire l'école buissonnière et s'asseoir en indien dans un champ de fleurs, là où personne ne pourrait le chronométrer?  Il en a marre de battre la mesure continuellement. Je crois que le temps est dû pour une bonne pause.  Des images clignotent sur sa trotteuse et le font rêver d'irrégularités multiples.   Son plus cher désir serait de se sauver. Mais il passe son temps enfermé.  Accroché au poignet des gens ou bien fixé aux murs des écoles, il est placardé, retenu.  Il souffre de solitude le temps, il est toujours seul avec lui-même.   Parfois, il tente de s'exprimer, il sonne, il se fait aller la cloche, mais vite tout le monde est en réaction, tout le monde s'affaire, court, se place, se range, se sauve.  Il entend ce qu'on dit de lui:
"On manque de temps!"  "Il ne nous reste plus de temps"  "Le temps file!".  Il déprime vraiment ces temps-ci!   Et pourtant, ne donne-t-il pas généreusement à la minute près, avec un horaire chargé?

  Ce matin, la vérité sort au grand jour.  À la une du quotidien, on titre:  "LE TEMPS EST EN ÉPUISEMENT"

   Tout déréglé, on lui propose une thérapie hors du temps.   Il semble aussi qu'il soit en andropause!  Alors, soyons généreux, suspendons-nous pour quelque temps et supportons-le.  Un don de temps pour le temps! 
Ne dit-on pas que le temps arrange tout!
 


vendredi 9 décembre 2011

La tribu.

Vous arrive-t-il parfois de vouloir à tout prix rejoindre la tribu qui vous convienne?

Vous êtes dans une salle, dans un groupe, quelque part.  Les choses prennent tout à coup une couleur beige, vous vous sentez bizarre, en fait c'est comme si vous n'étiez pas au bon endroit.  Vous ressentez un malaise en dedans, les conversations tout autour ne vous rejoignent absolument pas et vous vous embêtez!  En fait, vous vous êtes trompée et l'image de votre petit confort-cocon déroule devant vos yeux! L'appel de votre tribu se fait pressant.

Il vous apparaît urgent de filer en douce, de prendre la sortie de secours, de feindre l'évanouissement, de vous appeler sur votre propre cellulaire....enfin vous souhaitez disparaître.  Oui, pour tout l'or du monde, vous enfuir de cet endroit et rejoindre votre tribu.

Votre propre main rejoint alors votre propre sac à main et comme une seule femme vous marchez vers la sortie!

Tirer notre épingle du jeu.

Seulement une expérience menée à terme peut libérer.
Il ne sert à rien de faire semblant, de prendre un raccourci
ou de faire les choses à moitié.
Ce qu'on doit vivre, on doit le vivre jusqu'au bout,
sinon la vie se charge de nous remettre exactement dans
une situation identique jusqu'à ce que nous puissions comprendre,
tirer partie ou ... tirer notre épingle du jeu!


Esprit enjoué


  • Répandre le bonheur d'être encore enfant!

Chaise berçante


  • Qui se berce dans l'ennui, s'endort dans le regret.

mardi 6 décembre 2011

Souffrance.

Inséparable douleur, inlassable compagne du jour et de la nuit.
Souffrance qui vous rabote jusqu'à la transparence.
Une pointe de flèche qui s'enfonce peu à peu.  Un feu qui brûle l'intérieur
de chaque cellule. Un mal qui  fouille tous les chemins intérieurs du corps.

Où trouver l'apaisement?  Comment vivre dans un état d'inconfort aiguë si puissant qui envahit
l'être entier?  Arrive-t-on à porter attention ailleurs qu'en soi-même?
Respirer, soulever ce fardeau constant. Se retrouver complètement immergé dans une mer orageuse
indescriptible. Et le temps, ce bourreau qui étire les secondes malicieusement, les martelant sans cesse. 
L'espace se rétrécit en une toute petite chambre noire. La conscience n'est plus que ce corps malade qui s'observe lui-même de l'intérieur...Où se trouve la porte de sortie?

La souffrance est-elle ce manteau que l'on peut enlever à souhait?
Peut-on recevoir quelque fraction d'apaisement avant le dernier souffle?
La douleur a-t-elle ce pouvoir de transformation intérieure, est-elle à ce point capable d'égaliser
les aspérités et redresser les travers? Vit-elle dans ce lieu si secret en nous-mêmes pour tenter de livrer
un quelconque message?
La médication administrée met-elle un terme à cette transformation?




dimanche 4 décembre 2011

Alphabet manifesté.

Aquarelle,
Billet
Cithare
Déclamation
Écriture
Fable
Génie
Héros, héroïne
Idylle
Jeu
Kyrielle
Légende
Manuscrit
Naevus
Opéra
Peinture
Québécisme
Récit
Signature
Talent
Une
Vocabulaire
Wolof
Xylophone
Yeux
Zèle


samedi 3 décembre 2011

Orphelin


  • Triste constat, la malaise m'habite depuis trop longtemps, à vrai dire depuis presque toujours finalement. Cette certitude m'habite et ironiquement car je me sens égaré. Je suis à la recherche de ma place, l'origine de mon être autre que physique, cette quête de tous les jours ne me donne que peu de réconfort et d'espoir. La réponse et le dénouement de ce questionnement constant ne donne guère davantage de bien-être. Elle ne fait qu'accentuer le désarrois qui vit en moi. Parce que j'ai trouvé mon point de départ, il ne m'est plus inconnu mais pourtant je ne puis m'y rendre. Je suis l'habitant orphelin d'un monde qui n'a pas encore été découvert par quiconque. Me voilà bien avancé...

Maman, je ne suis pas prête.

T'accompagner le cœur ouvert, toi maman..
Du coin de l'oreille, j'entends ton souffle court et bruyant.
Je marche lentement avec toi, te tenant par le bras,
nous nous arrêtons souvent pour te permettre de reprendre ton souffle.

Lorsque tu es chez toi, tu me sembles encore alerte pourtant...
Dans un autre environnement, tes pas se font lourds et rapprochés.  Tu fatigues.
Je ralentis le pas pour toi.
Tu verbalises beaucoup plus qu'avant comme si le temps te pressait de dire.
J'écoute surtout.
Ta vie est pleine à ras bord.  Elle s'égrène.
Je ne suis pas prête.

Je me dis que le temps est un affreux voleur
car en traversant ta vie, il a pris ta jeunesse, ton énergie, ta mémoire, tes rêves.

Tout près de l'étang, nous avons croisé des enfants à plusieurs reprises et chaque fois,
tu as souri, tu m'as dit de les observer.... Je n'ai pas compris ton insistance.
C'est en me remémorant notre escapade, là maintenant, que je saisis le lien vivant.
Toute la beauté de l'enfance, la fraîcheur des rires d'enfants, le déploiement de l'insouciance,
ce bonheur gratuit, facile, cette préface à la vie plus sérieuse, plus imposante,
celle qui gruge, qui use, qui nous endeuille aussi.

Je garde vivant ce que nous avons partagé de plus haut ensemble.
Lorsque je revisite l'étang, je te devine là, en contemplation devant les enfants rieurs.
 
A l'horizon, il me semble deviner
le grand bateau de croisière qui approche lentement.





Être humain comporte des risques


  • Nul n'est à l'abri du vice!

jeudi 1 décembre 2011

L'automne d'un été


  • ...Cycle passant d'un même été, en voie de passer dans l'autre volet de sa vie, celui qui changera tout et même sa constitution. Au risque et souvent au détriment d'elle-même. Elle voit et veut être vue. Elle charme et elle se sent prête, mais pourtant tous ne sont pas les bienvenues. Plusieurs s'y poseront ou seulement quelques uns, mais qu'elle en sera l'intention? Elle a désormais tout en elle pour le faire et met tout en oeuvre pour le réaliser. Que puis-je faire mise à part d'en être l'observateur passif, moi qui ne veut pas encore le voir. Pourtant, la vie fait son chemin et son choix est arrêté, j'en espère que du bien, car l'erreur peut avoir de bien funeste conséquence. Pousse et gonfle en elle le futur de son avenir. S'égraine et croît à la fois une vie pour une autre. Mais qu'elle en sera la suite? Les premiers signes ne peuvent mentir, tous s'harmonisent et se synchronisent vers le pas d'une nouvelle journée, d'une nouvelle ère. La maturation gonfle mais ne peut voir jour avant son temps. Patience et nervosité jouent de pair vers un fruit qui consumera celle qui l'a conçue. La malveillance n'est pourtant pas au menu mais n'est que le pavé déjà tracé vers un chemin déjà connu mais encore mystérieux. Tombe déjà sur moi un souffle plus frais me poussant à l'intra de mon être qui passe et passe et passe encore vers un autre temps.