dimanche 30 septembre 2012

Choisis un mot!

Je vois une grande feuille avec ce texte:
"Choisis un mot pour ta journée!" Curieuse, je m'approche.
Au bas de la page, une frange de mots collés les uns contre les autres, à la verticale.
La tête sur le côté, je lis:  Amour.  Désir.  Eau.  Feu.  Joie.  Or.  Sourire.  Tendresse. Connivence.
Je me prête au jeu. Je ne sais pas lequel choisir. Ils sont tous beaux et grands.  Ils me reflètent de fortes images. Tous comme des aimants ces mots!  Je me sens attirée par les lettres, lente à choisir, c'est qu'il faut du temps. J'ai le temps pour les mots!
Je regarde Connivence du coin de l’œil,  je touche délicatement Désir, je frôle l'Eau, je me penche vers Amour, je me suggère Feu, puis Joie. Or me tente, j'imagine Sourire, et puis Tendresse.  Mais qui a bien pu avoir cette idée de placer des mots au bas d'une grande feuille sur ce mur de la bibliothèque?
Un sentiment heureux me confirme que ce sont tous de bons sujets pour la journée. Mais un mot doit être plus attirant que les autres aujourd'hui... Je ferme les yeux, tourne sur moi-même, puis au hasard, pointe du doigt le centre de la feuille.  C'est la Joie qui l'emporte.  J'ai choisi la Joie!
C'était gagné d'avance de toute façon!  Suis toujours en joie dans la maison des mots!

Pensée philosophique: Vieillir


Hormis le fait de parvenir à développer certaines qualités qui ne s’acquièrent qu’avec le temps et l’expérience, —vieillir—, c’est aussi devenir obsolète aux yeux de beaucoup. J’entends souvent des jeunes  gens me rabâcher que les temps d’hier ont changé… Certes, les technologies se développent aujourd’hui beaucoup plus rapidement que notre conscience et notre cerveau, mais est-ce une raison suffisamment pertinente pour tout rejeter (ou presque) des valeurs civiques anciennes qui sont issues de la sagesse psychologique qui fut obtenue à force de ciècles ? De nos jours, Vieillir, c’est aussi se démoder. Pour beaucoup, c’est appartenir au passé antérieur, dater, être démodé et finir par sempoussiérer, jusqu’à tomber en désuétude. Croyez-moi : car c’est un vieux qui l’écrit..., mais vous qui lisez ces lignes honnêtes, me direz- vous ce que vous en pensez ? !

vendredi 28 septembre 2012

Autonome

Grandir : c'est apprendre à devenir autonome

Vieillir : c'est tenter de le demeurer 
le plus longtemps possible...

samedi 22 septembre 2012

Juste quelqu'un de bien


Juste quelqu’un de bien...
*

« Nombreuses sont les sources censées nous guérir de tous les maux »
… Mais qu’en est-il de ceux qui jaillirent à la source elle-même ?...
 ***
  Si certains sont certains de leurs certitudes,
J’ose l’affirmer, je ne suis sûr de rien!
Ma vie crucifie trop mes exactitudes,
Édulcorant mal ce monde épicurien.
Ma quête s’accroche à un chariot d’étoiles.
Mon ciel est une page d’éphémérides.
Mon bateau ivre a trop déchiré ses voiles.
Ma poésie non lyrique en est hybride…
Pour me lire il faut pénétrer mes visages.
Et pour me comprendre, inverser mes miroirs,
Voyager par des trains masqués en images.
Pour me conduire, il faut suivre mon chemin,
Ignorer mes ronces, marcher dans mes soirs,
Être un humain…Ou juste quelque un de bien.

Robert Henri D

mercredi 19 septembre 2012

Angle

Pleurer sous le couvert d'une nouvelle vie à entrevoir
Trembler du dernier pas à franchir
Craindre le résultat de l'inattendu sous un voile marbré

Marcher sans entrave vers une fin proche
Déambuler sans attache, empruntant la déroute du destin
Errer dans les méandres d'un vie à reconstruire

Fuir la réalité
Refuser la trame prédestinée
Masquer le visage de notre nécessité

Tant de gestes posés
Récoltant les fruits séchés d'une culture appauvrie
Défaillir sous un régime insuffisant de la satisfaction d'un idéal à oublier

Pourtant, sous un angle nouveau
Direction ambivalente 
Vierge de foulée

Ce sentier découvert
Adapté au gré du marcheur
Liberté retrouvée

Sous ce ciel à colorer
Voulant valser
Accueillir et vivre

dimanche 16 septembre 2012

Caramel.

C'est curieux!
Un petit morceau de caramel
déposé en finesse sur ma langue,
petit carré fondant, se réduisant, se liquéfiant,
coulant de satisfaction, a plus d'effet sur mon humeur
que toutes les recommandations du thérapeute.



Jour noir.

Rien ne va.
Pourtant, le vent souffle,
et les pavots fleurissent encore.
Mais je ne trouve pas cette clé,
la clé qui fait qu'on retombe sur ses pieds,
ma chimie aujourd'hui fait peine à voir!
Et ce soleil qui fait bye bye là, en ce moment,
mine de rien, et tout le paysage qui tombe dans la grisaille.
Non mais, c'est pas vrai!
Où sont mes bottes de marche?
Je les avais pourtant placées sur le tapis...
Ah! c'est qu'elles sont sur l'autre tapis, 
le tapis de l'autre porte...
Je pense que je suis mieux d'aller prendre l'air!

mardi 11 septembre 2012

Mon serviteur


Fidèle et discret
Il se tait
De l'ombre de ses pensées
Il ne peut s'exprimer

Car, de par sa mission
Il n'occupe pas la fonction
Du précieux conseiller
Mais davantage celui d'outiller

Toujours le mot juste
Jamais vétuste
Infaillible
Jamais audible

À la portée de tous
Même de l'honorable Proust
Sous les doigts des indiscrets
Il s'ouvre et livre ses secrets

Maintenant méprisé
Relayé dans le clan des archaïques
Sous son aspect de moins en moins pratique
Il séjourne loin des tablées

Pourtant, je l'aime toujours autant
Pour moi, il n'a pas encore fait son temps
Je le visite et j'en suis fier
D'utiliser encore un dictionnaire

dimanche 9 septembre 2012

Logique effritée

Alors que je foulai le sol de mes pas enjoués,
Observant dans mon silence les alentours
Je voguais d'un parterre à un autre tour à tour
Quand un détail inusité vint m'extirper de mes pensées

Un panneau en bordure de la route
Sema ma logique en déroute
Que vois-je d'inscrit d'une main discutable
Des pneus à vendre mentionnant "négociables"

Mais pourquoi diable inscrire ce mot
Quand du prix demandé, on veut en supprimer
Quelques sous, quelques deniers
Ne rendant pas grâce à l'Eldorado

Perte de temps inutile
Inscription plus que futile
Je quittai sans délai cet endroit
Laissant cette vente coite