Tremble en écho dans le cœur de sa poitrine
Le trémolo dans inatteignable
Onde en surface vers l'horizon de son désespoir
Cueillir le fruit de l'amertume
Rend âpre le goût de la vie
Cendre de dessert
Pourtant, s'affranchir en désir du désir
De rompre ce sortilège pervers
Qui déjà trop, broie quotidien en vestige de ruines
Force en deuil de volonté
Témoin silencieux de sa malice
Le noir rêve à présent de blanc...
Ce site de création libre a comme simple objectif de laisser libre court à notre imagination. Il répond aussi à un besoin criant d'écrire! Si vous désirez y contribuer, écrivez le dans les commentaires et nous communiquerons par courriel avec vous!
dimanche 31 janvier 2016
mardi 19 janvier 2016
dimanche 17 janvier 2016
Jamais pourtant de fond en comble.
La rivière est traversée de lumière.
De petites silhouettes brumeuses concassent la glace de surface
en millions de miroirs fins translucides.
Ses courants secrets luttent pour ne pas figer en bloc
et se maintenir en mouvement.
La rivière fidèle capte encore toute la clarté du ciel
malgré le froid tenace qui s'obstine à la confiner dans l'immobilité.
Sous peu, elle semblera dormir sous l'épais plancher de glace...
Jamais pourtant de fond en comble.
Elle suivra son cours sans s'arrêter dans un élan intérieur de
force et d'espérance.
La rivière habitée réclame le jour et le soleil!
Les murmures, partie dernière
Le rythme de ses pas tamisés par la fatigue et l’épuisement
cessèrent lentement vers une cadence de latence. Quelques clafoutis sur la boue
couvrant ses chaussures détonnaient avec l’atmosphère sourde et muette de son
nouvel environnement. Perdue dans l’esprit et dans ce lieu, un rapide tour
d’horizon campa en elle l’impression d’avoir atterri nulle part, sinon
ailleurs, au plus profond encore de son trépas.
Dans le sursis d’un entre deux temps, elle se vit délaissée
par ses poursuivants. Le vide qui meublait les alentours différait avec toutes
ses références. Lasse, elle se reposa sur le dos d’un rocher bien plat. Le
contact froid la fit hésiter, mais la fatigue gagna sur sa volonté et se posa
malgré elle.
L’angoisse, comme seule alliée, se plaisait à nourrir les
supplices qu’elle imaginait sans peine. Le traqueur aux murmures funèbres
devait être tout près et sa satisfaction devait être décuplée de la savoir
ainsi paniquée. Le traqueur était là et personne d’autre que lui n’avait ce
pouvoir sur sa vie. Tandis que les étoiles pleuraient de rire, une myriade de
filantes en étoiles tissées.
Dans le seul moment de sa lucidité résiduelle, elle
murmurait pour elle-même un inutile si
seulement... Mantra vain dans les recours espérés, car les dés étant joués,
le retour en arrière n’était plus possible… Moins encore qu’elle ne l’espérait,
car, même de son passé, elle allait mourir à présent.
Dans un écho lointain, du haut de son ciel recouvert par un
immense tapis de nuages menaçants. Éclatant dans son sein, l’orage se vida de
sa rage sur le cœur même de ce lieu maudit.
Dans son inertie vagabonde, les murmures reprirent dans sa
tête. Langues aux paroles acerbes, elles lacéraient la fragilité de l’éplorée
en proie à l’agonie. Des voix au goût âcre faisaient ombrage à la pluie qui
inondait son visage. En doux murmures sur le filet de sa raison résiduelle, ces
paroles s’infiltrèrent en elle comme l’air dans ses poumons. La sensation, en
douleur perpétuelle, ruinait sa respiration, sifflante et troublante pour elle-même.
Puis, comme la fin se donne le droit d’arriver quand elle le
souhaite, elle se matérialisa devant la dame en fuite. L’être en murmures
matérialisés était là, immobile en face de la future sacrifiée. L’ombre de
lui-même pulsait en lui comme un charbon ardent sous un souffle adouci afin de
luire de son carmin. La vie s’effaçait lentement autour d’eux, même la pluie
avait cessé. L’air jouait au temps mort et seules les respirations sifflantes
et pénibles du macchabée en devenir étaient audibles. Elle sentait son cœur
s’emballer et son sang peinait à circuler tellement ses muscles étaient tendus.
Des larmes inutiles perlaient sur la dame au teint gris désormais. Elle voulait
parler, mais tout s’éteignait dès qu’elle ouvrait la bouche. Que pouvait-elle
dire à présent? Demander pitié reviendrait à exiger la clémence de Lucifer.
Mosaïque en tonnelle de dentelle sur un fond de mémoire qui
déroulait les fresques de sa vie passée, ajoutant l’amertume dans la déception
d’être parti. Pourtant, c’est davantage la destination qui l’a mené à sa perte
que le fait d’avoir fui.
Puis alors qu’elle voulut se sauver à nouveau, le maître des
lieux plongea de nouveau en elle et noua son étreinte dans un but précis. L’attente
fut brève, mais combien fatale pour celle qui portait le fardeau de sa perte!
D’un coup précis, le cou de la dame en fuite se rompit sous l’impact de sa
perte. Les yeux au regard éloigné à présent fixaient le vide de sa destination.
Le corps sans vie tenait en équilibre sous les forces qui l’avaient dépouillée
de son essence. Puis, l’être au mal intentionné, s’en approchant avec la grâce
des mauvais jours avant de la saisir par le poignet. Secousse improbable venant
de la dame, il la prit avec toute la délicatesse d’une mère bienveillante et
l’intima de le suivre. Écho dans le trépas de son empire, les yeux du macchabée
se teintèrent de gris avant de se muter en rouge. Satisfait du résultat, l’être
en maître des lieux la conduisit vers l’ultime demeure qui lui conviendrait à
présent. Elle ne serait pas seule, bien au contraire, elle serait une de plus.
Puis, de sa voix éteinte, elle hanterait avec les autres, les lieux de ses
riches murmures endiablés.
dimanche 10 janvier 2016
Les murmures, partie troisième
L’arche de l’entrée était de vert mousseux aux reflets de
jade et quelques lianes pendouillaient sur son sommet. Le chemin qui
l’accueillit était couvert de vase et de racines peinant à survivre dans ces
terres hostiles. Les arbres, ou ce qu’ils furent dans un jadis éloigné, étaient
pour la plupart sans vie et se soutenant les uns les autres de leur mort
trépassé. Les plantes épiphytes avaient pris le relais dans cette flore
inhospitalière. Tant que la progression de la dame en déroute était lente, mais
nulle presse lorsque l’on court à sa perte, parce que nous sommes seuls à y gagner…
L’air y était lourd et nauséabond, pourtant, elle osa prendre d’énormes
respirations, provoquant ainsi un vertige douteux dans sa tête. Douteux, parce
qu’il lui donna la nausée tout comme la légèreté de se savoir perdue à jamais
et d’en rire.
Puis, dans l’interstice de deux pensées, une voix se logea
dans ses réflexions sans y être conviée. Quelques paroles insensées,
entrecoupées de rires macabres et d’images furibondes peuplèrent sa cavité
cérébrale. Puis, quelques images funestes en quartier de noir les
accompagnaient en douce volute d’ébène. Tertres fertiles, ces images étaient le
reflet de l’agonie lente et fétide de ces êtres morts, habitants du passé, dans
leur prison sylvestre.
Perles de sueur froide glissèrent alors sur le long du front
lisse de l’éperdue. Terreur naissante, s’il en est une, elle comprenait à
présent dans quel bourbier elle venait de poser pied. Ardente prémonition dans
son désir de s’en retourner, les repères de son arrivée s’étaient déjà éteints
ou évaporés. Faille en elle, les parois de ses certitudes en fausse sécurité
s’effritèrent comme l’argile au soleil. Pour elle-même, elle osa, bien malgré
sa volonté déclinante, chuchoter le nom de ce lieu maudit « Le Marais des Murmures ». Le sol se mit dès lors à
trembler sous l’évocation de ce lieu sans nom, mais pourtant bien vivant. La mort est tellement pleine de vie. La
réaction ne tarda pas et les ombres voilés depuis, émanèrent et prirent un
malin plaisir à danser autour d’elle. Émanant de fumeroles contenues dans le
sol, elles sortirent sans nombre dans une suite ininterrompue. Décharnées et
sans identités propres, elles tournoyèrent dans une valse funèbre sans rythme
précis. Danse macabre s’il en est une, celle qui allait mourir sous peu se
martela le visage afin de reprendre le contrôle sur son esprit fuyant et
vagabond. Déjà, elle sentait son âme la quitter. Comme si les âmes lui aspiraient
son essence vitale pour s’en repaître et renaître à nouveau. Vampirisme dans le
leurre d’une vie nouvelle. Voulant en finir et retourner dans l’antre de son
berceau natal, elle se rua vers le sentier qui lui semblait le plus ressemblant
à l’ombre de ses souvenirs déficients. Ses yeux imploraient la lune en guise de
guide nocturne, mais voilées elle était par ces êtres d’outre-tombe et jamais
plus la lumière elle verrait.
Seuls les pas de la dame en fuite contrastaient avec le vide
que la nuit étouffait de l’âpreté de son drapé funeste. Le cri sourd de
l’éplorée jouait de plaisir avec les voix muettes qui tapissaient sa tête
torturée et les ombres qui l’habitaient à présent. Les yeux de sa folie perlée
par la peur voilaient sa vue qui gênait sa progression et sa fuite inutile.
Résignée à savoir la suite de sa situation, elle se maudissait…
samedi 9 janvier 2016
Une boussole à l'amer
Si l'âme de son passée s'est échue
De suivre à contre cœur une boussole sans aiguille
L'antre de sa destination sera plus que jamais
Le cercueil de sa tragédie
Dans le creux d'un nulle part
Tandis que l'aiguiller fautif
Sur sa terre des incompris
Cherche encore sa propre raison d'être
Inscription à :
Articles (Atom)