Piano

Le piano

Par sa nature réagit

À ses marteaux 

Sur ses cordes frappées

En naît alors

Tant beauté

Que désaccord

Dépendant, au final

De l'intention du joueur...

Harmonie ou cacophonie

À vous de choisir!!!

Doux matin

Deux pigeons sur le tertre humide de la rosée du matin

Une bruine chatoyante sur un décor somnolent

Une fleur qui vogue à la douceur de sa brise

Des feuilles encore en papillons de vert tendre

Puis, ce réveil qui témoigne que la vie

Sur notre passage éphémère

Nous survivra à coup sûr!

Funambule

En perte d'équilibre

Funambule de sa vie

Ose, parfois, entre deux hésitations

À tendre humblement la main

Pour sentir, que lui aussi

A notre soutien 

Je et nous

Dune de miel sous un ciel de mai

Je tremble de soupir sous une peau parfumée

Désir en élan de tendresse, je soupèse mes mots

Émotions en lune perlée

Je fonds devant cet amour grisant

Murmures en soubresauts de teintes bleutées

Je divague de plaisirs lézardés

Vie en désir de plaire

Vivre en désert de plaine

Plongé à présent, dans cet être qui me consume

Je ne suis plus moi, ni elle

Je suis nous

Et nous sommes je

L'écoute

Dans moult situations

Détresse en désespoir de cause

L'écoute attentive et sincère

Demeure souvent le premier pas

Vers le mieux aller

Matin gris

Au creux de son lit

Sourire en berne de savoir rire

L'éclat de son âme peinait

Gris en décor sur un printemps terne

Le rideau de sa vie, depuis longtemps, trop longtemps

Était clos et fermé, sans décor ni scène

Frisson du froid de son être

Cœur sous zéro couvert de givre

Craint son dégel fatal

S'il avait seulement su

S'il avait seulement pu

Si seulement, si seulement

Regrets nourris aux résidus de volonté

En sous abondance et affamé

Il tremblait, déchu

Puis, dans le coin de sa fenêtre

Picorant son réveil

L'oiseau noir signait son départ

Envol en détail

Décret de délivrance

Pour que souffrance s'étiole 

Et si ce soir

 

Et si ce soir, j’ai pas envie

De ciel gris ni de nuages

Et si ce soir j’avais envie

De tes sourires même mirages

Et si ce soir, j’ai pas envie

De mes doutes ni de ma solitude

Et si ce soir, j’avais envie

De ta force et de tes certitudes

Et si ce soir, j’ai pas envie

Ni de voir les autres ni de les entendre

Et si ce soir, j’avais envie

Seulement de tes mains tendres. 

 

Et si ce soir, je m’immolais

Sur l’autel des heures perdues à ne pas t’avoir déjà rencontré

Sur le divan des palabres inutiles et stériles préfabriquées

Sur le lit des désirs inassouvis et des tensions savamment occultées. 

 

Et si ce soir, j’ai pas envie

D’attendre que le soleil se lève

Et si ce soir, j’avais envie

De devenir ta nouvelle Eve

Et si ce soir, j’ai pas envie

Ni de sagesse, ni de raison

Et si ce soir, j’avais envie

De brûler les saisons

Et si ce soir, j’ai pas envie

De seulement rêver de toi

Et si ce soir, j’avais envie

… … … … … Que tu sois.

L'ange perdu

Quand la souffrance saigne sur un souvenir d'autre fois, un ange pleure de voir sa chute associée à celle de son protégé.