Les
parfums du désert ensablés sur sa peau,
Voyagent
jusqu'au noir de son regard brûlant,
Souvenir
d'une terre aux senteurs de l'Orient,
Naziha
se dévoile au criant de ses maux.
Quand
se brillent au soleil ses reflets orangés,
Aymeric
se coiffe de casquettes trop sombres,
Il
écrit sur les murs ses douleurs en jeux d'ombres,
Les
larmes de rousseurs sur ses deux joues tâchées.
Sous
ses pulls troués où respire la sagesse,
Ses
haillons d'oxygène au gris de sa misère
Lui
baillonne son cri qu'elle voudrait ne plus taire,
Maëva
dans sa faim se grignotte en tendresse.
Brin
de charme latin au profond de ses yeux,
Grégorio
se « pause » aux caprices de ses mots,
Il
voudrait les vomir et les rendre plus beaux,
Tous
ces sons écorchés qu'il bégaie dans l'honteux.
Elle
est belle Marie sous le rouge de ses joues,
Ses
gourmandes rondeurs dansent maux sur son corps,
Mélodies
caloriques que ses grammes dévorent,
Mais
que chante un sourire aux espoirs les plus fous.
Et
Pierre au souffre d'une lecture troublée,
S'enlarme
à lire ces mots qu'il ne comprend pas trop,
Comme
un caillou jeté au fond de son cerveau,
Il
alourdit sa peine et noie ses facultés.
Sur
son visage griffé aux brûlures éternelles,
Rosa
ose un sourire aux couleurs esthétiques,
Les
flammes de l'accident ont comme un goût tragique,
Dans
le regard des autres qui n'offrent plus leur ciel.
Naziha,
Aymeric, Grégorio ou Marie,
Petites
poupées qu'on assassine à coup de rire
A
coup de mots jusqu'au souffrir, jusqu'au mourir,
Harcèlement
qui se « silence » dans leurs cris.
- Cat - 15/07/2015