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dimanche 30 octobre 2016
mardi 25 octobre 2016
Transition
Souffle doux
En fin d'octobre chanté
Porte haut en ciel décharné
Un hiver dans sa dormance étiolée
Traçant en sillage de filet de tapis blanc
Son arrivée prochaine
En fin d'octobre chanté
Porte haut en ciel décharné
Un hiver dans sa dormance étiolée
Traçant en sillage de filet de tapis blanc
Son arrivée prochaine
jeudi 13 octobre 2016
Un matin comme les autres (fin... et rien d'autre...)
Des lettres en guise de mots.
Clara ne faisait pas qu'entendre le discours de l'autre... elle pouvait
clairement les lire devant ses yeux. Comme si l'ombre qui la tenait prisonnière
voulait qu'elle se les imprègne dans son esprit. Afin qu'ils
s'inscrivent en elle comme une seconde peau, qu'elle devienne ce qu'elle allait
lire et l'idée lui déplut autant qu'elle la répugnait... Mais lutter était
inutile, prisonnière de son état résignée… elle ne pouvait que subir.
Comme si l’ombre savait qu’elle
avait gagné, elle prit le temps de bien fondre son message dans l’antre de sa
conscience déjà fragilisée. Après un long silence et un souffle sulfureux, l’ombre
lui vomit cette phrase telle une épitaphe future.
« Futile, la futilité
est la source qui abreuve tant de fleuves et d'océans. La finalité de la vie
n'est autre que la mort et la mort ne se vit que dans la solitude.
D'ailleurs... la solitude est éternelle, car elle porte en son sein tant
d'ineptie. Elle est la fausse croyance populaire qui tend à vendre le concept
de la communauté et de la solidarité. Mais au final... rien. Car dans
l'illusion de la complicité, ne peut surgir que la déception. Quoi de plus
cruel de voir et de comprendre que l'être humain n'est qu'insatisfaction, car
il envie ce qu'il ne possède pas. Donc, il en va de même pour les relations, ce
qui ne peut que faire ressentir la solitude en son quintuple. La solitude n'est
autre que de ne pas apprécier les êtres qui sont proches et donner de l'importance
à ceux qui nous sont inaccessibles.
Toujours vouloir plus ou
mieux, c'est voler sur la fragilité de nos ailes inaptes à naviguer sur des
airs qui nous sont interdites. Donc, une autre illusion qui use à nous porter
vers un lieu où la déception y érige des récifs en guise d’accueil.
Le monde s'abreuve de rêves,
et la raison en est fort simple... Le monde réel est cruel et ne permet que
trop peu d'émancipation sur ce dernier. La descente aux enfers, toujours au
pluriel de par sa définition, ne fait que s'accentuer au fil de l'étiolement
d'espoirs vains...
Bref, la terre n'est qu'une
transition qui ne sert qu'à briser les os de ceux qui la composent... Et
pourquoi... assurer sa survie et rien d'autre. Nourrir l'équilibre de cette
entité qui n'a cure de ceux qui la parcourent. L'histoire l'a mainte fois
démontré... Tous meurent et l'extinction est un processus naturel...
Alors... à moi de te poser la
question qui te brûle les lèvres... pourquoi toi??? »
Dans un silence qui ne peut
qu'être après ce monologue funeste... Clara revint à elle... Le temps n'avait
pas bougé d'un iota et pourquoi elle était déjà épuisée... Son reflet dans la
glace lui donna froid dans le dos... Grise, elle était grise. Aucune parcelle
de lumière ne la parcourait à présent et toutes les croyances, jadis chères
pour elle, se révélaient... futiles...
Exactement comme elle se l'était fait clairement expliquer par l'ombre
d'elle-même...
dimanche 2 octobre 2016
Un matin comme les autres, partie seconde
Brume de délire sur un fond d’incompréhension, Clara nageait
dans le flou de son inconscience. Palpant sa nature en quête de la réponse qui
lui glaçait les lèvres. La vie était-elle encore en elle.
Peau de satin caressant sa carcasse encore gelée, le noir l’envahissait
de sa dure réalité. Ses dents claquaient à tout rompre tellement qu’elle avait
peur de les abîmer. L’angoisse en prison de liège fiévreux, les seuls barreaux
qui la maintenaient dans cet état de transe étaient la peur qui le tenait en
otage. Le froid qui l’habitait lui faisait craindre le moindre mouvement, car de
se rompre elle redoutait, telle la pellicule fragile sur la peau d’un lac en
dormance.
Son souffle expulsait du givre en buée d’embrun avant de se
déposer sur son front. Quelques cheveux lui collaient sur la peau et elle n’eut
d’autre choix que de les endurer de peur de bouger. La mort lui piquait la peau
et la vie s’exilait par les instants qui fondaient comme neige au soleil.
Le temps mort, si cher une vie cohérente, peut se faire
cauchemar dans l’attente de l’inconnu qui risque de frapper à chaque instant.
Se distraire elle voulait, mais seuls des scénarios d’horreurs hantaient sa
tête qui paniquait de surchauffe en idées folles. Alors que faire sinon que de
délirer?
Puis, venue d’on ne sait où, une brise encore plus froide
que le néant vient lui chatouiller l’ennui. Légère et vicieuse, elle parcourait
son corps à demi nu de par sa vulnérabilité. Elle ferma les yeux si forts qu’elle
pensa bien ne jamais ne pouvoir les ouvrir de nouveau. Elle voulut se blottir
contre elle-même, mais la morsure du froid se fit alors plus intense gela même
ses intentions vaines. Elle détestait être la proie et encore plus quand elle
ne pouvait se défendre.
Terreur sur l’antre de ses espoirs amenuisés, elle osa une
prière. Réconfort de dernier ordre dans le cœur des abandonnés. Elle psalmodia pour
elle-même un mantra biblique sans conviction autre que de tendre une perche à
la lumière si loin d’elle à présent. Rituel des derniers instants dans un monde
profane, elle était à court d’arguments et opta pour une formule de type mantra
et répéta en boucle ses espérances et quémande un salue. Accompagnées à cette
ritournelle, mille et une promesses fusent de toute part.
Ce monologue agit telle une bougie dans un corridor de vent,
toutefois, la flamme de son espoir vacillait, mais survivait. Elle avait l’intense
conviction que quelqu’un l’écoutait et voyait à lui proférer un sursis. Cœur en
chamade elle reprit un souffle plus régulier et une chaleur, infime, lui
parcourut la courbe de son échine. Elle risqua alors un mouvement léger de ses
doigts. Douleur et courbature jouaient de pair dans cette tentative. Elle
pianota légèrement du bout des doigts le sol qui l’accueillait.
La surface était aussi froide que le givre d’un congélateur
antique. La parcelle de chaleur qui la parcourait peinait à poursuivre son
périple régénérant. Cependant, elle sentait qu’elle gagnait en intensité avec
ses gestes. Encouragée, elle osa se redresser un peu, question de gagner en
altitude et rompre avec le sol qui lui glaçait le corps tout comme l’âme. Pourtant,
elle savait que l’âme qui cohabitait avec elle n’était pas réelle ni physique.
C’était d’ailleurs ce qui lui flaqua une trouille encore plus grande que la
précédente…
Alors qu’elle replia ses jambes entre ses bras, elle fut parcourue
par un changement d’air. Il se fit plus intense et les frissons reprirent le
dessus sur elle en même temps qu’un rire carnassier qui fit son entrée dans la
pièce. Une force inconnue la rabattit sur le sol et la plaqua au sol alors qu’une
haleine fétide s’invita dans les narines de la pauvre Clara abattue…
C’est alors qu’une voix s’invita dans ses têtes et les
quelques murmures qui s’adressaient à elle la firent hurler d’agonie dans le
noir de sa cellule nécrophage…
D’un geste sec, elle voulut s’arracher les oreilles pour ne
plus entendre… Pour elle-même, elle fondit d’interrogation à savoir pourquoi
elle et la voix qui n’attendait que cette question lui intima une réponse qui l’épouvanta
encore plus encore…
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