samedi 17 mai 2014

L'air s'inventant l'aile!

Bientôt le Vent se redresse et souffle où il veut,
distribuant à p'tits prix ses élans nerveux.
Force invisible cependant si intense,
Maestro se déploie dans une exubérance.

Son corps large et long fait larmoyer les yeux,
de ses mains puissantes, il décoiffe les cheveux.
Tu reviens sur tes pas, il te pousse dans le dos,
te fait croire qu'il est tard, soulève ton manteau.

Marcheur se croit à l'abri, longeant un tunnel,
l'imbroglio se poursuit, l'air s'inventant l'aile!
Qu'importe la saison, Vent se porte et ventile,
des éléments il demeure le plus volatile!

Un an de plus.

Je sais bien qu'il s'agit tout au plus d'un chiffre,
et les chiffres ne sont que des peccadilles,
mais celui qui s'annonce gronde à l'horizon.
J'ignore ce qu'il espère dans cet accoutrement.
Bougon, fatigué, il n'a pas bonne mine,
peut-être s'est-il arrêté, reprend-il son souffle,
est-il contrarié?

Néanmoins, je le pressens à vue.
Impatient, il tape du pied, vérifie l'heure.

Il pourrait flâner à loisir, passer son tour, se rendre ailleurs.
Je me cacherais au grenier s'il se décidait à venir,
s'il osait me chanter "Ma chère Hélène, c'est à ton tour"
Mais les chiffres sont fidèles et se collent à la peau.

Le costaud  arrive, mine de rien, ragaillardi.
Il frappe à la porte, une carte à la main.

Je n'entends rien.






vendredi 16 mai 2014

Sur un lit de regrets...

Sur un lit de regrets
Logé en étals de bonne conscience
Dérive et déroute
Plane dans l'avenir indéfini
D'un réveil en proie à l'innocence

Je pleure des nuages de gris
Sur une mare inondée
Crapauds accompagnateurs
De ses vastes langueurs
Murmurant bas les étales de ma douleur




jeudi 15 mai 2014

Humanité en manque de vrai.

Superficiel bavardage.
Consistance de béchamel.
À quand les vrais propos,
les stimulantes discussions,
celles qui fouettent l'intérieur?

Sécheresse et inertie devant souffrance bruyante.

Cœur sur la main, receveur disparu.

Écho imperceptible sur mur délavé.

Humanité en manque de vrai.

Un petit jeûne?

Un petit jeûne peut-être?
Quelques heures, quelques jours à sentir crier l'estomac.
Simplement pour vivre l'expérience du manque, du peu.
Avec pour seule compagne, l'eau.
Espérer la clarification des formes-pensées, l'allègement du mental.
Une issue vers l'important, l'essentiel.

Réduire l'activité, courtiser le zen, entrer en soi pour y faire le ménage,
jusqu'aux moindres petits recoins de peau, de sang, de cellule.

Espérer une mue, une réponse, une vision.

Un petit jeûne?


mercredi 14 mai 2014

./|\.

Demain,
Dans l'ombre d'aujourd'hui
Surplombe
Une nuit éméchée

Étroite
Sur sa voie d'accès interdite
Isole
Le marcheur lunaire

Pleurs
Au creux de sa solitude
Larmoie
Lové contre lui-même

Réclusion
Antre obligé de l'esseulé
Valse
Entre espoir et désistement

Folie
D'une lueur falsifiée
Préserve
Le peu de foi du persistant



mercredi 7 mai 2014

L'oiseau

Au tôt matin
D'un chant victorieux
L'oiseau irisé célèbre
L'arrivée d'un jour nouveau
Lui souhaitant, humblement
Un bienvenu attendu
Mais surtout...
Entendu!