samedi 30 novembre 2013

Sans toi, c'est trop pâle.

Tomber amoureuse dans l'escalier des beaux jours
Acheter un domaine du possible
Observer le soleil dans la lune
Déserter les mille îles
Se retrouver dans un champ libre
Abandonner toutes les munitions
S'esclaffer dans un fou-rire 
Crever la bulle des bonnes intentions
Miser sur la chance
Perdre son fil à retordre
Mettre du vin dans son eau
S'acoquiner les chercheurs d'or
Tricoter le fil d'Ariane
Ajouter de la présence au présent

Mais sans toi, c'est trop pâle

Gonthier Hélène * Tous droits réservés * Novembre 2013

lundi 25 novembre 2013

Dans le creuset des mots.

Dans le creuset des mots, 
découvrir et déguster la subtilité d'une perle poétique,
laquelle saupoudrée d'un tour de poivre humoristique, 
me désennuie les papilles cérébrales,
me tartine un instant de fluidité, de bonheur spontané.

Alors, je ne suis plus dans le pétrin, mon appétit ouvre le discours, 
les mots deviennent mes plats du jour.

Gonthier Hélène * Tous droits réservés * Novembre venteux 2013

samedi 23 novembre 2013

Comment te surprendre?

Il est vrai, j'aime chuchoter à ton oreille,
te dire des mots tendres que je souhaite immortels,
te faire des allusions, d'agréables propositions,
mais jamais mes paroles ne seront vaines illusions.
Pour toi, je serai celle qui chante l'été à perpétuité,
de pied en cap, je me suis vêtue de sincérité.

Mon bel amour si fort et courageux,
habille-toi de lumière et de noblesse,
afin que toutes les perles de ta forteresse,
je puisse les cueillir en mon cœur bienheureux!

Je devine ton armure d'homme d'affaires,
et tout l'environnement si sévère.
Sur tes épaules solides, ta tête prospère.
Tu aimes ce monde passionnément.
Comment te surprendre fabuleusement?
Existe-t-il un procédé, une quelconque clé
pour ouvrir ton cœur à tous mes champs de blé? 


Gonthier Hélène - Tous droits réservés - Novembre 2013

dimanche 17 novembre 2013

chaque jour du temps pour soi.

Un peu de temps seul chaque jour, du temps pour soi, par amour. 
Marcher, écrire, penser, espérer, composer des mots de velours. 
Éloigner la peur, la souffrance, extraire de la vie les intransigeances.
Observer la rivière, s'approcher du ruisseau, flâner les deux pieds dans l'eau, 
chanter avec les moineaux, rejoindre en soi l'essentiel, 
adoucir un cœur de rebelle.

samedi 2 novembre 2013

La châtelaine.

Elle avait une démarche de reine,
ses hanches ondulaient dans un mouvement parfait,
son corps était empreint de noblesse et de calme.
À la regarder déambuler, on percevait en soi une paix profonde.
Lorsqu'elle circulait dans les corridors du temple,
on aurait dit qu'elle flottait sur le carrelage inégal.
Même l'ondulation de son ombre portait sa signature!
Sa chevelure dégageait un parfum de roses sauvages
et quelques rubans dorés à travers les mèches
laissaient entrevoir de délicates étincelles
rappelant la voie lactée.

Si son regard croisait le nôtre, nous ressentions palpiter nos cœurs
comme si la grâce venait de nous échoir, nous nous sentions bénis,
et cette joie, nous la préservions comme une délicate relique.

Nous avons depuis très longtemps quitté le palais,
mais nous portons toujours en nous le souvenir précieux
de la châtelaine, cette mystérieuse dame de douceur céleste.

Gonthier Hélène - Tous droits réservés - Novembre 2013

Grand Jour.

Grand Jour restait éveillé constamment.
Ainsi, on raconte qu'il brûla la chandelle par les deux bouts.
Un bon matin, il n'arriva plus à se tenir debout.
Il était vert d'un bout à l'autre de ses heures.

Le temps lui sonnait depuis des lustres de ralentir,
de fermer ses paupières, de soigner cette hyperactivité
dépourvue de bonheur. Tous lui suggéraient la pause,
les vacances, mais Grand Jour, têtu et inconscient,
poursuivait sa course effrénée sous les projecteurs.

Il savait bien, au fond de son aurore, qu'il risquait gros
s'il persévérait à ne pas dormir.

On su, bien des années plus tard, que Grand Jour avait
la phobie du noir! Figurez-vous que depuis qu'on lui a
installé une lune, Grand Jour fait ses nuits tous les soirs!

Gonthier Hélène - Tous droits réservés - Octobre 2013

Pigeonnier.



Je me contenterais d'un tout petit pigeonnier
près de la mer si j'étais certaine de le
partager avec toi mon amour.

Gonthier Hélène - Tous droits réservés - Octobre 2013