jeudi 31 janvier 2013

Martingale de la cigale.

Toujours bien mise la cigale!!
Jupe de percale, veston spiral,
sur tout le territoire, elle n'a d'égale.
C'est bien connu, l'élégante vestale,
de son nom très musical,
éprouve des épisodes de fringale.
Aussi ce matin, elle met ses sandales
et s'enfuit au Pays de Galles...
Pourtant les anglais ne font pas scandale
quant il s'agit de bouffe royale!
Toutefois l'amie semble sentimentale,
et rêve d'un décor dominical.
Aussi se contente-t-elle de céréales,
pour atteindre sans relâche le palais royal!
Devant le site monumental,
sans se permettre une escale,
elle décide de se rendre à la salle de bal.
Finies les fringales! Cigale à la verticale,
d'un geste lent, tout à fait théâtral,
ajuste sa délicate martingale.
Certes, vient-elle du monde végétal,
ainsi, quand elle en sent le signal,
elle se met à chanter d'un air triomphal,
ce n'est pas du tout guttural,
cette voix, du pur cristal!
L'écho lui revient par intervalles,
c'est merveilleux, magistral !
Voici que depuis cet intégral,
malgré le climat pluvial,
Cigale demeure au Pays de Galles!

mercredi 30 janvier 2013

Poêle (G.É.)

Tous les matins de l'hiver,
Denis prend sa vieille motoneige "Bombardier"
et parcourt une partie de sa terre
pour se rendre à son chalet de bois rond.
Papivore de nature, il aime être en solitude
pour se livrer à son passe-temps préféré.
En arrivant dans son petit pied-à-terre,
lequel se camoufle dans la pinède enneigée,
il doit chauffer le poêle à bois,
car les températures avoisinent souvent
les moins 20 degrés Celsius. Quelques mésanges
le saluent et lui réclament la portion de tournesol.
Habillé comme un oignon, certains diraient comme
un ours, il ne se dévêt pas, seulement
il enlève sa grosse mitaine pour frotter l'allumette.
Adroitement, il enfile les grosses bûches frigorifiées
dans la gueule du dragon. Quand la plaque
de fer se réchauffe, il faut bien attendre une quinzaine
de minutes, il y dépose deux belles grosses tranches
de pain de ménage, lesquelles il aplatit et retourne
avant de les badigeonner d'un beurre dur et salé.
Un vrai festin de roi!
La bouilloire siffle et s'obstine, un jet de vapeur
lui réchauffe les mains. Denis s'attable et sirote
un bon thé en mangeant ses toasts. Par la fenêtre,
un écureuil, curieux comme une fouine, fait le funambule
sur le bras de la galerie. Denis plonge la tête dans son livre...
Quand le feu se meurt et qu'un frisson le secoue,
il nourrit la bête... Autrement, Denis ne répond pas!
J’aime · · · il y a 13 minutes

lundi 28 janvier 2013

Mes cellules de papivore (G.É.)

Tu as placé sur ma peau fine
des joies et des tendresses infinies.
Fébrilement, je m'en suis imprégnée,
les imprimant à tout jamais à l'intérieur.
Si j'entre en moi, il m'est possible de cueillir
ces émotions intenses, ces colonnes de plaisir
et ces paragraphes complexes de nos histoires inachevées.
Mes archives sont incorporées à travers des pages subtiles que je lis, relis, m'approprie, les tournant au ralenti pour savourer ce paradis intitulé "bibliothèque secrète". Ta poésie, tatouée à l'intérieur de moi, tapisse mon âme et s'infiltre allègrement dans toutes mes cellules de papivore.

dimanche 27 janvier 2013

Le méprisant méprisé


Innocence de l’inconnu, cascade du savoir d’être au courant en sursis d’apprentissage. Traversant le corridor des cancans sans intérêts. Moult méandres de potins inviolables devant une source peu sûre. Parade de babillage des sans histoire parlant de celle des autres, vide du néant intérieur, plein de celle qu’ils ne connaissent que par procuration télévisuelle. Cadre parfait du pathétique quotidien où les facéties nourrissent l’abîme d’une vie sans raison. Capsule temporelle à faire du temps en temps. Parenthèse entre deux riens devient la porte du n’importe quoi.

Soudain, marchant sans conviction, croisant paroles captées au vol du hasard, l’intérêt d’un égarement. Oreilles heurtées du fracas du non su, burlesque dans le drabe, sourcillant désir d’en apprendre plus. Étonnement de l’entourage devant ce revirement de situation, fils du mépris offrant écoute aux parages verbaux de la basse culture. Sursis du hautain ou faiblesse du moment. Piège aux portes acérées clôturant la vigilance de celui qui se laisse aller.

Saturation de la solitude sous le prétexte d’une fallacieuse supériorité hiérarchique, trépas dans la masse grouillante de vie. Plonge et plongeant dans les marées à rumeurs aux tabloïds, revues aux pages glacées détournant le regard au contexte.

Noyade, combat aqueux dans la salive des bavardages. Île déserte aux confins du réel, naufrage dans l’illusion. Trépas dans l’absurde du non nécessaire superficiel. Vie au terme du rien, récif au tertre funéraire de celui qui voulait simplement survivre à sa solitude acquise.

Ci-gît le bon goût dans le bon sens. Paresse sans vigueur. Embrun stellaire devant l’appel du clair-obscur. Âme terrestre hantant que ses souvenirs oubliés, rageant contre ses écarts de croyances et convictions. Maugréant entre ses soupirs l’écume du regret. Vide de l’ultime face à face néant de son existence. Trêve.

samedi 26 janvier 2013

Broderie.(G.É.)


Très chère grand-mère,
c'est aujourd'hui ton anniversaire
et si tu veux te prêter au jeu,
j'aimerais faire un cliché joyeux
de nous deux, joue contre joue.

Il me semble que ce serait "chou"
d'avoir ce souvenir de nous,
cette photo que j'afficherais!
Tu sembles hésiter, mais pourquoi?
Est-ce la gêne, un possible regret
de ne pas être la belle d'autrefois?

Viens tout près, rapprochons nos joues,
ta physionomie me remplit de joie!
J'aime ton visage, tes pattes d'oie,
tes yeux vifs et toujours si doux!

Oui, comme ça, nos oreilles appuyées,
nos deux têtes s'acoquinent, complices.
Je t'entends à demi-mots, à l'étouffée,
me raconter comment le temps a tissé
sur toi cet ouvrage, cette broderie indéfinie.

Grand-mère, je te remercie,
tu m'as fait cadeau de toi, je t'apprécie.
Photo
« Les rides devraient tout simplement être la trace des sourires. » Mark TWAIN

lundi 21 janvier 2013

Noir

Rage du cœur à détrousser
Soif de mépris sur autrui
Boire du vide au creux du néant
Mains en coupe évidée de tout sens

Tiraille du bon à rien
Déchet de pacotille
Triomphe du médiocre
Nivelé par le bas

Réseau neutre en négatif
Authenticité de l’illusion
Croyances faussées idolâtrées
Carnage du bon vouloir

Noir de lumière tamisée
Fracas de vestige parsemé
Heurtoir du dépotoir
Trou de mémoire

Relance du mauvais
Témoin occulte à venir
Dérision du bon goût
Génération éclopée

Tenaille en broussaille
Grégaire du reflet fidèle
Braire entre deux pâturages
Déjanté dans la raison

Fatal bruissement de lucidité
Constat à l’amiable du déni
Chute drabe d’inefficacité
Retrait de l’infini



En dehors du pragmatisme (G.É.)

Besoin de quelques instants pour une rêverie dérobée.

Un être se retrouve planté dans le décor,
immobile, comme parachuté dans une présence intense.

Son cœur bat la chamade,
peut-être est-il un renard aux aguets?
Entendant bien malgré lui, mais voulant oublier les conditionnements.
Les jambes emboitées dans ses pieds prisonniers.

Un être essoufflé, inquiet, récupère dans un rayon de soleil brûlant,
un rayon de conscience qui ferait fermer les yeux de force...
Et l'eau mouille l'intérieur de ses paupières séchées...

Besoin d'un arrêt immédiat.
Interrogations, doutes, soif de réponse.
Minutes prises d'assaut.

Vouloir quitter la prison d'un système, cette sensation d'étouffement,
l'impression de ne pas s'appartenir entièrement.
Peut-on vivre autrement?

À l' e x t é r i e u r, complètement à l' e x t é r i e u r
du labyrinthe de la p r o d u c t i v i t é ,
de la p e r f o r m a n c e et du p r a g m a t i s m e

Humain en dehors des sentiers battus,
battant de l'aile,
cherchant sa vraie vie.

dimanche 20 janvier 2013

Sous la cage thoracique.

Sur l'écran du moniteur hospitalier, courent les ondes de ton cœur épuisé. Tu es branché de partout, un prisonnier luttant entre la vie, la mort, dans cet espace aseptisé, sonore. Je te parle si près, dans un souffle, ta peau me semble un rideau, un halo farouche. Que de souffrance sous la cage thoracique! Perplexe, l'écran n'est pas vraiment explicite. On a voulu adoucir ton mal, au bras installer le cathéter et ainsi injecter l'intégral d'un cocktail cardio-vasculaire. Inquiète, je surveille les signes, je veille sur ta vie fragile. L'appareil livre quelques signes, dessinant d'irrégulières collines à la queue leu leu, comme une prière qui te laisse invariablement silencieux. Ta main couchée au creux de la mienne comme un papillon blessé, hors d'haleine. Je sens l'eau froide de l'hiver infiltrer la chambre mortuaire.

samedi 19 janvier 2013

Violon d'Ingres.

La bibliothécaire du quartier est une marathonienne passionnée de culturisme.
Elle me confie qu'elle prépare un safari !
Ma coiffeuse fait de la nage synchronisée tous les lundis de congé...Peut-être a-t-elle meilleure mine depuis ?
Hugo, mon dentiste, est un apprenti-producteur de fromage suisse;  il dit que le produit évite les caries...  Me voici dans un délice!
Charlotte, jeune infirmière en soins de pieds, peint des fées ébouriffées! Ça doit lui changer les idées !
Mon père, un peintre en bâtiment, apprend la lecture aux petits enfants. La beauté de son geste me transporte complètement.  J'ai remarqué l'autre jour un tatoueur tout tatoué jouer de la flute sous un pommier, les yeux fermés; il était sans doute en train de rêver...
Et cette artiste pianiste qui pratique l'origami mieux que n'importe qui.
C'est fréquent et bienfaisant d'avoir plus d'une passion dans la vie!
Violon d'Ingres est salutaire, il permet d'extrapoler ce que tu sais faire!

vendredi 18 janvier 2013

Honte


Parcelle d’une mémoire en suffrage du désir
Sondant noir et trépas de sa suite inachevée
Onde écarlate d’une boule à miracle
Destin vaporeux entre désir et illusion

Veste capuchonnée au déloyal déshonneur
Bravant honte sous une lune de plomb
Chemin écarté aux marges écartelées
Fugueur des bas instincts sans once de destin

Pluie de honte sur les vestiges d’un méfait
Souillant le seuil de l’intimité préservée
Fracas de dégoût en proie aux égouts
Ternissant vague à l’âme solitaire

Pruine d’une innocence usurpée
Plainte dans la nuit éplorée
Désir tu à tout jamais
Résultat de ce méfait


Aiguières (G.É.)

Au cours d'une promenade en laisse avec la souris de mon ordi,
je vois défiler sur Wikipédia les images illustrant les aiguières,
toutes plus belles les unes que les autres. Elles ont du style!

Je choisis l'aiguière en verre vert, il me semble que je vois au travers.
J'y placerai le filet de sable de cette plage sauvage où j'ai déambulé des heures dans un couloir salé de dunes blondes s'étirant en bonds jusqu'à l'horizon!
Une marche en solitaire dans l'archipel des Iles-de-la-Madeleine.
C'était hier il y a 20 ans !

mardi 15 janvier 2013

Féconde


Fleur au cœur tendre
ouvrant sa réalité vers l’infini
Vagues dans ses méandres 
Ondulantes éphémères en sursis

Pollen dansant dans le charme abyssin
D’une vierge invitante
Étamines en son sein
À la corolle dansante

Parfum des délices suaves
Adresse singulière au désiré
Patience en guise d’une venue sans entrave
Clameur de celle soufflant désir d’être fécondée

Danse et ballet nuptial
Amour en devenir
Fugace et férial
Sursaut d’en défaillir

Gorgeant de semences fraîches
Pétales au sol désolé
Vestige d’une saison devenue rêche
But accompli d’une nouvelle lignée

Modèle (G.É.)


On le décrit comme un modèle de lenteur,
moi j'ai le goût de le remercier pour sa persévérance,
il ne savait pas du tout ce qu'il allait trouver sur son chemin,
il avait très faim, soif, et déambulait dans la solitude,
son ventre minuscule criait famine, famine!
La confiance cependant lui dictait de continuer,
oh il n'est pas du tout défaitiste, l'escargot,
il ne compte pas ses pas, jamais-jamais!
Et voici qu'il arrive au bout du bout de la tige,
s'étire de tout son long, très très lentement, et...
une petite goutte de nectar emplit sa gueule de plaisir.
Il remercie le Créateur pour la lenteur et les fleurs!!
Se recroquevillant de tout son petit corps, bien à l'abri
dans sa coquille, il rêve à la Providence!
Photo

lundi 14 janvier 2013

Mode et modèles (G.É.)

Mode, on est juste nous deux,
dis-moi donc...
Veux-tu vraiment changer de look?
As-tu un problème de style?

Mode, dis-moi ce que tu penses de nous
qui voulons être à la page,
qui payons cher pour être dans le ton?

Mode, que penses-tu de tes modèles,
sont-elles si assoiffées d'apparence,
ont-elles leur mot à dire?

Mode, quels sont tes critères de beauté?
Te soucies-tu vraiment de nous
ou simplement veux-tu faire des sous?

Mode, on est juste nous deux,
dis-moi donc...
T'as pas l'goût de prendre une pause,
d'arrêter les parades, les métamorphoses?

dimanche 13 janvier 2013

Camouflets. (G.É)

Refaire le chemin à l'envers,
revisiter les choses à sa manière,
découper les impressions en petits morceaux,
remonter jusqu'aux premiers maux.

Blessure.

Déambuler comme un revenant,
un silencieux pensant,
écarquillant les sens aux aguets
pour la médecine de ses plaies.

Recherche.

Contacter la source, la cascade,
y plonger ses mains, son visage,
pleurer tous les affronts immondes,
ainsi crever les nombreux furoncles.

Conscience.

Rester dans l'eau, le temps qu'il faut,
noyer tous les pores de sa peau,
extirper les critiques, les camouflets
et du corset tous les lacets.

Guérison.

Lune


Voguant dans l’écran noir de mon vide
Éclipse d’un instant entre deux espaces
Socle troublant devant ce trou blanc

Écho lointain d’une voix intérieure
Étouffée par l’oubli de sa négation
Souvenirs éteints en proie à l’oubli

Tresse des évènements formant coiffe décolorée
Entre vrai et illusion, le réel est confondu
Valse en vie mineure désaccordée jouant faux

Terne soupir souriant à l’haleine sulfureuse
Abrasive dans sa proximité
Naquît ainsi désir de s’éloigner

Ballade au clair-obscur d’un chemin isolé
Ombre pointant sur la foulée de ma destination
L’arrivée d’une fin en cul-de-sac

Tertre encore chaud et fumant
Ayant atteint la cime en terre
Couché en boule en ce cimetière

Finalité aboutie
Alpha oméga prédestiné
Retrouvant l’aube de mes origines


samedi 12 janvier 2013

Préjugés.(G.É.)

Avec un zeste de bon sens
et la confiance par devant,
je mis le pied dans l'étrier,
cessant de contenir ma frousse.
Vers lui, je devais voyager,
traverser seule la brousse,
lui dévoiler mon désir,
ensuite, laisser la porte ouverte.
Je me savais capable d'éliminer
de mon coeur les préjugés.
Vagabondant sur ce plaisir,
je flottais comme une experte
au centre de l'espoir,
surtout je tenais à y croire.
Mes éclats de rire faisaient des ricochets
sur mes incertitudes, mais j'avançais
inlassablement, j'étais déjà
dans la qualité de sa présence,
ma seule pensée comme un mantra,
me fondre avec lui dans une danse.

vendredi 11 janvier 2013

Derrière le visage des gens.

Si tu observes bien le visage des gens,
il se peut que tu perçoives une émotion,
un trait de caractère, une intuition,
comme si tu pouvais voir en dedans.

Si tu observes bien la frimousse d'un enfant,
il se peut que tu veuilles te pencher doucement
et avec lui prendre part à la vie qui bat
comme un père, un grand qui redevient petit gars!

Frimousse (G.É.)

"Menton fourchu, bouche d'argent, nez cancan,
joue bouillie, joue rôtie, p'tit oeil, gros oeil,
sourcillon, sourcillette, et panpan-panponnette!"

Mon doigt parcours ta frimousse
du menton jusqu'au front,
tu me souris et tu glousses,
emmitouflé sous l'édredon.

Ta chambre est dans un clair-obscur
on parle à demi-voix bien sûr,
la lune éclaire un peu le mur,
sourire s'étend sur ta figure.

Doucement, la nuit capture
ton petit corps de troubadour,
dans ton oreille, je murmure
des mots colorés d'amour.

lundi 7 janvier 2013

Possible exil.

Silence de mort à la table,
pas la peine de se plaindre, ni d'argumenter.
Est-il possible de croquer dans une branche de céleri
sans faire de bruit?
4 enfants turbulents, vivants, taquins, rieurs.
2 parents en perpétuel désaccord, tendus, malhabiles, malheureux.
Les sempiternels repas nichés au cœur de la froideur.
Congélateur dans nos cœurs.
Contexte de jeunes vies difficile.
Tourbillon malsain.
Mauvais goût dans la bouche. Cauchemars.
Sommes-nous donc tellement incapables de se conformer aux demandes,
tellement irresponsables, impolis, ingrats??
Deviendrons-nous inadaptés?
Nous abandonneront-ils?
Petites colonnes vertébrales déjà courbées sous le poids de la politesse obligatoire, de la tenue irréprochable, du dialogue inexistant.
Exister comme enfant tout en étant absent de corps et d'expression.
Triste sort. Comment on s'en sort?
Manger tous ensemble sans faire de bruit, sans saper, sans rire. Exister en silence.
-On ne place pas ses coudes sur la table...
-On ne parle pas la bouche pleine...
Et patati et patata... Monologue, disait le vent...
Toujours le même discours, sur ce ton de reproches, de lourdeur et l'impossibilité d'intervenir, de placer un mot,
d'émettre un désaccord, encore moins une opinion.
Brin d'humour en germe, écrasée sous le pied, morte.
Blessures, grandes blessures dessous l'armure.
Trou de tension béante perceptible à des kilomètres.
Boule dans la gorge, pleurs sous l'oreiller.
Chicanes et reproches dans un méli-mélo dramatique.
Qui sommes-nous? Où sommes-nous?
Qui suis-je ? Où suis-je?
Étouffement.
Empoisonnement.

Partir, s'enfuir, claquer la porte-moustiquaire?
Prendre ses pattes au cou?
Courir jusqu'à ne plus avoir de jambes?
Faire le tour de la terre....
Changer de nom...
Changer de face...
Oublier son adresse.
Détresse.

dimanche 6 janvier 2013

Déférence (G.É.)

Déférence fait toute la différence!!
Au salon comme en vacances,
elle a une place de choix,
même dans les tournois.
Si on s'y adonne autour de soi,
déférence abonde et fait le poids.
Alors, depuis que je l'utilise,
en instantané je l'idéalise!

samedi 5 janvier 2013

Rapière (G.É.)

Nul besoin d'une rapière,
pour dénouer ta muselière,
celle qui obstrue ta lumière
de façon inhospitalière.

Il te devient possible de défaire,
tout lien inutile, toute bannière,
par ta seule volonté, cette jardinière,
cette inlassable ouvrière, tendre guerrière.

Enlève tes œillères, redeviens l'écolière
authentique et singulière
car tu n'es plus prisonnière, mais cavalière.

File! Tu es libre de choisir, alors persévère,
éloigne-toi de toute misère,
deviens la romancière que tu espères,
dépose sur l'étagère l'inutile rapière.
Sors de ce monastère
et considère maintenant ta propre sphère.

mardi 1 janvier 2013

Boudoir. (G.É.)

Quand le cœur envahit tout le corps,
que la vie fait des bulles de joie blanche
quand j'entends que tu m'aimes
et que fondent mes peurs,
je sens la vibration du bonheur,
et les instants s'agrandissent,
le temps me prend la main,
je vis en entier.

Sur la causeuse du boudoir,
tous deux présents au présent,
tu m'as offert un espace de vie plus large;
je l'ai pris à pleine main,
comme un cadeau de l'imprévisible.