vendredi 28 février 2014

Motivation

Quand la motivation de l'accomplissement
Se lit dans le concret de notre quotidien
Résultats en fin de parcours
Illuminent notre destination

mercredi 26 février 2014

Brillons!

Fresque de diamants
Accroché à nos yeux
Éblouit les regards
De ceux qui le voit


lundi 24 février 2014

Pastel

Pastel en lumière
Sur un trésor de terre
Trace l'ombre mordoré
De nos quelques heures gagnées

samedi 22 février 2014

Taquinerie d'une pluie d'hiver.

Parle-moi encore de tes arbres en habit de verglas,
de véritables tableaux étincelants tout droit sortis de l'imaginaire polaire!

Souffrent-ils dans ce carcan brillant, appelant les rayons solaires, les repoussant,
faisant cligner et pleurer les yeux éblouis des passants?

Livrent-ils un message à tous ceux qui peuvent encore mouvoir leurs membres,
à tous ceux qui se penchent, se bercent, s'étirent, s'embrassent et se taquinent?

Les vents de la réalité voudront-ils amincir la gaine glacée
couvrant et arquant les aulnes fragiles?

Toi, taquinerie d'une pluie d'hiver prise au piège de la météo,
te voilà muette et vacillante!

Dans un état placide.

Comme l'aigle planant au-dessus de l'horizon,
donne-moi un oeil qui saisit le détail 
et qui embrasse l'ensemble.

Comme l'arbre solitaire et sentinelle,
dépose-moi dans un temps élargi
où le recueillement de quelques secondes
pourrait saluer et réparer mes douloureuses histoires.

Dans un état placide, j'aimerais prendre position
afin de toucher de mes doigts agiles le présent.




Tous droits réservés
Hélène Gonthier
Février 2014

vendredi 21 février 2014

Oublie moi

Oublie-moi comme avant
Oublie-moi jusqu'à plus d'heure
Oublie-moi du revers de l'existence
Oublie-moi dans le désert du demain
Oublie-moi dans un jour de plus qu'hier
Oublie-moi dans le continuum du jamais

Comme si l'ombre de mon être n'eut été
Comme si jamais avait toujours été
Comme si pour toujours je ne fus
Comme si le temps m'oubliait
Comme un miroir déchu

mercredi 19 février 2014

Ennui...

Brise entre deux souffles
Temps d'arrêt
Afin que s'y pose l'ennui
Conjugué avec le désir
D'une rencontre à nouveau

mardi 18 février 2014

Lunaire d'une marche

Sous une lune de coton
Marcheur solitaire divague
D'une nuit sans nuage
Illuminant sa destination
Vers un demain survenu

lundi 17 février 2014

Solaire!

Ombre de lumière
Sur un avenir de printemps
Caresse l'ivresse
Des temps à venir

samedi 15 février 2014

Sans âge ni heure.

Ballerines alignées, en pause perpétuelle.
Tutus de branches fines dans une raideur sèche.
L'hiver retient le bas des arbres.

L'orchestre dort sous la neige.
Mésanges et pics répètent des notes.
L'écho résonne et se perd dans la pinède
qui retient son souffle pendant que je circule
dans ses corridors sombres.
Les cimes pointues se penchent discrètement et saluent.

Je n'ai pas d'âge, je n'ai pas l'heure.
Mon corps se recharge sous le ciel épinglé aux 4 coins.

Un fil de vie à reprendre se faufile devant moi.
Pas tout de suite, pas maintenant.



Hélène Gonthier
Tous droits réservés.
Février 2014








jeudi 13 février 2014

Terre

Brise d'un regard
Souffle en parcelle
Parsemant verte lande
D'une terre fertile
En étoiles filantes

mercredi 12 février 2014

Bonheur tranquille.

Questionnerais-tu le pourquoi et le comment 
des aléas de ta vie
si le bonheur tranquille qui rôdait autour de toi 
ne s'était pas frappé le nez à ta porte fermée?

Hélène Gonthier
Tous droits réservés
Février 2014

La météo

La météo a le dos large,
de nos propos, elle tient la charge.

C'est trop froid, on se gèle les doigts,
c'est trop chaud, on souhaite le zéro!
Si la pluie insiste, on se désiste
et si le vent s'emporte, on claque les portes!

Une tempête s'annonce, alors on s'enfonce,
devient-elle terrible, on perd l'équilibre.

La canicule circule et s'implante,
on conclut sur une histoire collante!
Le brouillard s'étend-il par ici,
on le coupe au couteau, on renchérit!

Lorsque le mercure chute rapidement,
c'est la grogne, on grince des dents!

Désormais étiquetée "science imprévisible",
la météo se décoiffe, impassible.
Elle n'enfile plus ses gants blancs
et de nos mépris, tisse les ouragans.

Hélène Gonthier
Tous droits réservés
Février 2014

Ombre blanche

Je pleure des avenues de rues sans issues
Ressac d'émotions sans fondement
Je tremble d'incompréhension

Mal être en désespoir de cause
Je sonde le seuil de ma défaillance
Et heurte le fond du baril

Aveugle dans un monde de lumière
Je vacille dans entre moi et rien
Rupture de conscience

Vrille en décombres
Gestes de survie en vaine tentative
Grille l'espoir d'un mieux rêvé

Fiel en terre nourricière
L'amertume m'habite
Noir et silencieuse

Larmes en tonnelle
Sous un fond de poussière
Le gris se cultive en de fertile occasions

Arc-en-ciel vétuste
D'un jadis révolu
Ne chevauche que l'ombre d'elle-même






L'amour prison

Images en délire
Ponctuant questionnement
Terrible en pensée
Est-ce qu'au final
L'amour est prison
Sans l'apparence des barreaux?

mardi 11 février 2014

Notre Outre-monde

Que n’ai-je envie,
De fuguer dans cet Outre-Monde.
Là où dit-on,
Les cœurs sont chauds et les âmes pures.

Je n’ai qu’une seule vie,
Alors avant que n’arrive la tombe,
Vers cet horizon
Mes yeux se portent, (in)certain azur.



Ton invitation Mathieu,
Plus qu’un cadeau est un radeau
Sur lequel un naufragé s’accroche
Comme les mots sur le papier.

Nos yeux voient les mêmes cieux,
Regarde au ponant et vois mon vaisseau
Qui navigue, qui vogue qui s’approche.

Comme la plume sur le papier.

Givre

Fleur de givre
Sous le rebord de ma vie
Cherche soleil à faire briller
Pour qu'enfin... qu'enfin...
Le printemps verdisse mon horizon

dimanche 9 février 2014

Enfin

Seul
Immolé dans mes murs limoneux
J'attends, patiente et espère

Face à la mer, regard dans l’étendu, perdu à la frontière de ma solitude.
Ressacs en triolet, agrémentés de staccato
Lourdeur dans ma légèreté sur un fardeau lourd à porter

Perché sur le rocher qui la surplombe, récif de jarretière à l’esprit friable.
Infatigable mouvement en métronome inégal
Pulsant le temps d'une continuité perpétuelle

Fixant le vide du monde à regarder, je perds de vue le territoire à sonder de l’ailleurs.
Bravant les embruns de l’écume brumeuse de son appétit, je succombe à l’égaré de l'exil.
Inondé, aspergé de la salive marine au goût salé, je frissonne de peur.

Crainte du déjà-vu dans son quotidien
Revue en parcelle similaire
Première page en simulacre factice

Terre à découvrir dans les ténèbres de son paradis, je cherche encore.
Monceau en fracas de morceaux, fresque d’accueil à reconstruire.
Explorant la genèse du confins de mon mieux-être.

Scène en parallèle
Acteur sous-vide en mal d'exister
J'en suffoque à la simple idée

Cruelle toile abstraite aux pointillés lumineux, perforant ma solitude solaire.
Fracas des terreurs aqueuses sur les remparts, provoquant un retour prématuré.
Goéland plaignard, berçant l’amer d’un voyage écourté.

Parfum de mer, caresses salines vivifiantes
Temps à découdre sans fil à tisser.
Soupir élogieux, remise à zéro.

Enfin
Trouver la terre habitée par l’inexploré, enfin...
Enfin

Rêve somptueux d’y retourner et enfin...
Enfin
Soulagé d'un passé houleux, enfin...

Enfin
Seconde vie, enfin...
Enfin

Fin


Tous droits réservés
Mathieu La Manna Hamelin

Février 2014

mercredi 5 février 2014

Le lit serait-il une frontière?

La première flèche de soleil pointe son nez au pied du lit et réchauffe
timidement en déposant des boutons de couleurs floues sur les murs de la chambre.

Sous la couverture, la flâneuse vagabonde; sa tête est partout et nulle part
dans un cinéma muet aux images sans noms dans des brouillards de bord de mer.

Émerger d'une nuit sans révélations, quitter volontairement la pensive lenteur du silence,
répondre au matin qui invite et insiste. Voici le défi !

Le lit serait-il une frontière à traverser
pour pénétrer de plein gré dans le matin prometteur?

L'effort le plus crucial consisterait-il à soulever immédiatement un coin de drap afin d'extirper
du nid rectangulaire le corps alourdi, paresseux, abonné à la faveur du confort douillet?

Préalablement....  soumettre l'idée,
tenter l'impossible premier mouvement permettant de se rapporter au monde...
et s'autoriser une possible avancée!

? Notre monde ?

Pourtant dans une lande verte
Aux confins de sa perte
Immobile certes
Gît un monde inerte

Sur le reflet mordoré d’un miroir hachuré
Se pose une image en perte de beauté
Distance entre le réel et le trépassé
Comble la nature du damné

Appétit qui jamais rassasié
Consume dans sa perpétuité
Masse comme denrée
L’éventail des laquais effacés

Ombre au territoire dépeuplé
Sur le nacre désolé
Court à sa perte annoncée
D’une tragédie mainte fois jouée

Tombe en dérouté improvisée
L’abondance des désuets dépassés
Balise aux confins triturés
Formant rempart humain ordonné

Soleil en rayons irradiés
Caresse la peau pétrifiée
Des dormeurs alités
De ces plages bon marché

Les aujourd’huis trop répétés
Bercent les routines des désoeuvrés
Déclin en imposture de fausses-divinités
Pour eux seul des acclamés

Nuages en exil de terre à cacher
Foutre du creux adorable et perché
Ombrelle aux morsures glacées
Palissent de ses eaux usées

Vert de gris amoncelé
Sur les parois émondés
Dépotoirs saturés
De débris à peine consommés

Lumière tamisée
D’un espoir essoufflé
Tristesse amorcée
À l’aube de mon couché

Voile d’île déserte
Sens aiguisés en alerte
Se repose entrouverte
Mon paradis d’une nuit recouverte











dimanche 2 février 2014

Nombril

Obnubilés par leurs nombrils

Trop nombreux sont maintenant aveugles

Face à ce qui se passe autour d'eux

Égocentrisme est roi et maître

Dans ce monde où seul

Le Moi est important