vendredi 29 août 2014

Pensées Pendues


La Guillotine plus blanche que sang

Censure le vide

Le bourreau plus obscur que sale

S’enrage, cherche, tâte

Mais ne décèle pas ma tête

 

Ma gueule plus affligé que noir

S’hameçonne en moi, en moé, piégé

 

Un viscère en armure délavé

Un nœud d’estomac encré sur ma jugulaire

Une rate grignoteuse de foie

 

Une légion d’incisive ferraille

L’Émoi ou le Jugement

La Logique ou la Bêtise

 

Verdict à la finale : Rien

Reins en peines

Cœur en sus

Cervelle en charpie

jeudi 28 août 2014

Voie d'accès à sens unique

Poussière à portée de main sur la voie de mon accès publique
Barbouille en nuage le visage de mon regard
Je dessine le gris de mon aura
Sur le ourlet de ma coiffe éthérée de néant vagabond

Voie effrénée
Voie partagée
Voie en berne 
Voie désertée

Isolé dans ma demeure 
Bordure de route en répit
J'assaille mon ennui de mille calamités
La questionnant sur sa vaine nécessité

Voie réservée
Voie prioritaire
Voie des airs
Voie ferrée

Tapis de neige sur le noir du pavé
Jonche mes tristes pensées de givre
Glaçant mes effrois 
D'un blanc oubli

Voie rapide
Voie prioritaire
Voie terrestre
Voie d'évitement

Frise en déconfiture
Scelle l'envi de mon demain emmuré
Fissurant la vrille de mon chemin de vie
D'une rupture nouée à sa perte








mercredi 27 août 2014

Trop noir...

Quand pleurent les meurtrissures de mes dédales, s'ouvre sous mes pieds une descente sans fond. Criant l'amertume de la condition, l'écho du silence étouffait mes plaintes mourantes sans avoir même vu leur naissance. Reclus dans l'ombre de ma perte, le fleuve de ma vie glissait vers sa perte de son assèchement. Errant dans les rives devenus désormais des déserts à perte de vue, le miroir de mon déclin  reflétait bien ma chute. En souffle insuffisant, mon âme en péril se rendit et se perdit dans les décombres de mes épaves. En demeurant, seule ma carcasse en perte de consistance s'affichait en vestige de mes dernières mémoires, jusqu'à plus rien.