dimanche 21 avril 2013

Que j’aime mon printemps


Que j’aime mon printemps

Brise aux nuages de duvet gorgés en pluie tiède
Mouton de neige en perte d’abondance
Saison froide en berne dans son apnée du soleil
L’aube d’un printemps, survivant à l’hibernation

S’écoule dans le ruissellement
Sur le sol gris, le froid devenu aqueux
Montagne éphémère en perte d’altitude
Brisant l’isolement de notre solitude

Que j’aime mon printemps

Quand le ciel auréolé
Caresse le retour des migrateurs volants
Par delà les chants rompant le terne du silence
Oiseaux du bonheur apportant en leur sein la chaleur réclamée

Vie surgissant à nouveau
Perce-neige à têtes pointues
Brindilles discrètes rompant le tapis gelé
Florissant dans l’immaculé son doux parfum suave

Que j’aime mon printemps

Rues et ruelles de nouveaux occupés
Par les bambins aux vestes déboutonnées
Joie sur les visages au teint pâle
Ballons aux pieds


Parfum envoûtant des érables entaillés
Coulis sucré à la palette enrobée
Sur leur blanches pommettes
Fleurissant  le temps des sucres au cœur de nos traditions

Que j’aime mon printemps

Terre aux quatre saisons unifiées
Sous la trajectoire d'une seule journée
Écumant de neige vers la pluie
Du sous-zéro à une température sans négatif

Odeur d'un dégel aux teintes de vert et bleu
Humus confit sous la couenne d'un soleil radieux
La vie renaît de son éveil
Chassant les derniers vestiges hivernaux

Printemps que je t'ai tant attendu
Printemps de ma joie renouvelée
Printemps peintre du vert

Que j’aime mon printemps
Que j’aime mon printemps
Ô que j’aime mon printemps !

samedi 20 avril 2013

Nitescence.

Nitescence... nitescence,
je te souhaite, te cherche,
comme une essence, une présence,
loin des misères et des reproches.
Nitescence, je crois bien que tu te caches,
si près de moi comme une tache.
Je suis pire que l'aveugle,
me voici sous la bâche,
prisonnière en colère, je beugle,
alors qu'il me faudrait si peu
pour percevoir ton jeu.

mardi 16 avril 2013

Terre de l'athée


Regard austère d’une vie marchande, l’homme s’achète du bonheur au détaillant. Se coupant au rabais dans les coupons réclames, il emmagasine dans ses coffres l’excès du vide qu’il est. Vie qui se consume au rythme des nouveautés qui s’offrent à lui.

Que reste-t-il de nous?

Confortablement assis dans son sommeil, l’homme découd de sa vie dans l’abondance du rien qu’il est ou de ce qu’il peut représenter. Masse difforme édulcorée portant dans son sein l’absence de sa déroute consciente. Vide d’un espoir dans sa vue à court terme, l’homme moderne se vautre dans son absence de croyance. Néant de son au-delà sans lendemain, l’être humain erre dans les circulaires aux besoins créés par la suffisance d’une publicité fallacieuse. Trésor dans le présentisme que lui offre la consommation de lui-même dans son insignifiance. Dégoût du vrai par l’apostrophe d’un remord de conscience, niant sa nature que fut jadis sa vérité, l’illusion l’emporte sur le réel.

Que reste-t-il de nous?

L’athée, nombre en abondance dans une culture où la foi est balayée sous le tapis, circule librement dans sa prison qu’est son univers fermé. Fort de ce qu’il croit être, contraste dans le croire et espoir. Hurlant à qui veut l’entendre sa culture sans religion, il se fait le prêcheur des décrocheurs sans foi ni loi. Paradoxe en paroles. Homme aux mœurs légères dans ce qu’il promeut, il louage la liberté dans ses chaînes invisibles à l’œil nu, mais combien visibles dans ses contraintes. Dégoût d’une dévotion en plus fort que lui, l’athée triture un abcès de colère.

Source de réconfort sans contrefort, pour ce dernier est qu’il croit fermement
dans la justice d’une mort éternelle...

Fusillant du regard froid la terre d’une folie sans borne, statue de sel, statue de mer, hyperbole d’une différence d’opinions. Revers de fortune dans la différence de pignons. Autres terres, autres mœurs, terre de l’incompris dans l’errance qu’est la vie. Quêter l’abject d’une vie sans quête, tête chaude de sueurs froides dans un désert inondé.

Seul dans l’avenir de sa mise en échec, l’homme sans hommage tombe dans l’oubli de sous les caisses de marchandises élevées au statut de fausse divinité. Ailes en papiers, ailes en cartons recyclés, rien ne dure parce que rien n’est plus créé. Terre de soufre, terre de sang, terre des sans lendemain.

Que reste-t-il pour eux?

Terre sans terre. Ressources déjà taries. Progéniture sans nourriture. Stérilité d’un océan asservi par la vie. Riche en billet vert, affamé de page blanche, terre où s’enterre les vivants...

lundi 15 avril 2013

Transition

La transition est une ville ouverte où les passants vagabondent entre essais et erreurs!

Pépins de brillance.

Lorsque je cherche ma joie,
j'ouvre mon portable, je vois
cette photo incroyable de toi.
Petit homme, petit roi,
tu me regardes avec insistance,
tes yeux sont des pépins de brillance.
Je ne fais plus partie des lieux,
ni ne me prends au sérieux.
Voici que je me penche,
vers ton visage je m'élance
et dépose des mots mystérieux
comme "trésor", "merci mon Dieu",
et je chante et je remercie
d'être ta mamie... en chuchoterie !!

dimanche 14 avril 2013

Taille-crayon.


Dans l'étui à crayons, me suis trouvé,
prisonnier, immobile depuis midi.
Il fait noir!... Suis pas fatigué,
puis, y a des odeurs de chaufferie!

Mais j'ai le ventre plein d'charpies,
bourré d'rondelles de bois sec.
Ça chatouille, ça m'pique ! 
J'ai le cœur en miettes.

Silence de mort accablant!
Moi sur le côté, j'espère la cloche,
la cloche du lundi, tous ces bruits vivants,
ces enfants qui parlent, qui piochent.

En attendant, faut que l'temps passe.
Comme on dit, je n'ai pas le choix,
suis coincé dans une impasse...
la mine bien basse, n'en doutez pas!

dimanche 7 avril 2013

Les assises de mon quotidien


Soupir d’une marche en quête de mon quotidien. Ballade sans histoire dans un trajet droit de mes habitudes, je vis le confort de celui qui se conforte dans l’idée du parfait contrôle. Sursis de surprise dans ce qui a toujours été prévu, je calcule mes émotions selon mes forces du moment. Quand l’âme désinvolte plane dans mon esprit, je divague tant que le temps me le permet. Toutefois, quand la grisaille des beaux jours pointe dans un ciel sans lendemain, je survis dans l’économie. Vie sans vie, butinant au gré du vent dans les soubresauts de l’inertie, je caresse ma routine d’un sourire niais et éteint.

Dévalant lentement et sans entrain dans la pente du déjà-vu, comme il se doit, je suis happé par une violente secousse, tsunami de l’inconscient, reconsidère les assises de ma vie. Fondation en détresse, sécurité endeuillée, assises en ruines dans les décombres de ce que je suis. Lamentable constat d’échec sous l’apparence d’un chantier saccagé par les joyeux plaisirs de fauteurs de trouble.

Essor et espoir en bernent, leurre du demain étoilé, je vagabonde dans les riens du tout qui subsistent sur mon territoire. Errant à la recherche d’une certitude sur laquelle m’asseoir, j’apprends à être déçu. L’ombre ne fait que grandir dans le soleil qu’était ma philosophie, détendre et attendre le temps qui passe. Faire du temps, temps perdu, temps mort.

Noir versant dans le réservoir de mon néant, je traverse la plaine des nouveau-nés. Sensation étrange de l’inconnu. Ambivalence dans l’étonnement, latéralité du bien et du mal, laisser-aller ou tenir bon, coupure dichotomique. Quête de sens sans tête, j’ose enfin.

Assemblant avec soin les parcelles de la nouveauté, j’échoue avec grâce et disgrâce. Pourtant, rien n’assombrit ses tentatives sans succès. Tel un enfant apprenant à marcher en équilibre, je tente à nouveau l’expérience du jamais vu. Flirtant avec le goût d’essayer, je recommence à bâtir l’antre de ma nouvelle vie. Table rase sur l’ancien moi qui dormait avec la prévisible fin.

Nuance de blanc et de rouge dans une valse langoureuse, je vois la vie en rose sous le signe du renouveau. Boire à la source de jouvence de ma découverte, je m’asperge de bonheur. Soleil en tropique, j’abdique à vivre sans l’once de mes soucis. Relayant au contre bas de mon ancienne existence, les décombres du non nécessaire.

Symboliques.

Ah! Me sont ici parvenues les musiques
et quelques possibles répliques
de nos échos pathétiques.
Quittant mon embryon amnésique,
je plonge en cette mémoire photographique,
le défilé circule devant mes yeux septiques.

Ah! Me sont ici révélées des symboliques
dans un langage thérapeutique.
Je rejoins peu à peu cet état ludique,
devant la vision immense du pacifique.
Que me faut-il ajouter à cette mécanique
sinon qu'elle me déploie un harmonique
semblable aux chants de la Martinique!

Ah! Me sont ici distribuées ces images magnifiques
que j’emmagasine là, dans ma cage thoracique
pour en faire de petits bonheurs mélodiques.

mardi 2 avril 2013

Je ne te vois pas.

Je ne te vois pas,
mais je sais que tu es là
dans ce silence pur
étendu tout partout.

Je ne te vois pas,
mais je te sais présente
comme une âme
comme une aide puissante.

Je ne te vois pas,
mais je te sens unique
dans chaque arbre
chaque goutte de pluie.

Et cette montagne en chapeau
comme pour enrober
l'invisible puissance des lieux.
Je ne te vois pas
mais tu es là.
Photo

Invisible force.

L'invisible force qui tout à coup prend forme
dans le dos de la vague qui se gonfle et ronfle !
Photo