mercredi 15 juillet 2015

Géhenne (Ou l'enfer du harcèlement)


Les parfums du désert ensablés sur sa peau,

Voyagent jusqu'au noir de son regard brûlant,

Souvenir d'une terre aux senteurs de l'Orient,

Naziha se dévoile au criant de ses maux.




Quand se brillent au soleil ses reflets orangés,

Aymeric se coiffe de casquettes trop sombres,

Il écrit sur les murs ses douleurs en jeux d'ombres,

Les larmes de rousseurs sur ses deux joues tâchées.




Sous ses pulls troués où respire la sagesse,

Ses haillons d'oxygène au gris de sa misère

Lui baillonne son cri qu'elle voudrait ne plus taire,

Maëva dans sa faim se grignotte en tendresse.




Brin de charme latin au profond de ses yeux,

Grégorio se « pause » aux caprices de ses mots,

Il voudrait les vomir et les rendre plus beaux,

Tous ces sons écorchés qu'il bégaie dans l'honteux.




Elle est belle Marie sous le rouge de ses joues,

Ses gourmandes rondeurs dansent maux sur son corps,

Mélodies caloriques que ses grammes dévorent,

Mais que chante un sourire aux espoirs les plus fous.




Et Pierre au souffre d'une lecture troublée,

S'enlarme à lire ces mots qu'il ne comprend pas trop,

Comme un caillou jeté au fond de son cerveau,

Il alourdit sa peine et noie ses facultés.




Sur son visage griffé aux brûlures éternelles,

Rosa ose un sourire aux couleurs esthétiques,

Les flammes de l'accident ont comme un goût tragique,

Dans le regard des autres qui n'offrent plus leur ciel.




Naziha, Aymeric, Grégorio ou Marie,

Petites poupées qu'on assassine à coup de rire

A coup de mots jusqu'au souffrir, jusqu'au mourir,

Harcèlement qui se « silence » dans leurs cris.

- Cat - 15/07/2015

1 commentaire:

  1. Une douleur au quotidien, vécue par trop de gens, tapisse le gris de la lumière sur ses yeux qui veulent pourtant voir... eux aussi.
    Bravo pour cette poésie aux allures d'un reflet réel de la misère du monde.

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