dimanche 24 février 2013

Rupture de sens


J’ai vu les moissons de la candeur battre sans entraves les frontières de ses méandres innocents. Rompre jusqu'à plus d’âme le sursis de sa splendeur. Tiraillant les résistances au centre de ses croyances dans les abîmes de son essence. Terre en jachère d’une éphémère fécondité, exil de semences à bord de l’oubli de sa fertile connectivité outre-conscience. 

Tremblement de l’ère, tremblement de l’air, tremblement de l’âme. Valse du tourment ondulant sous les coups répétés d’assauts d’outre lui. Fracas assourdissant de l’étourdi contre lui-même. Écume de son abysse au seuil de sa chute, triturant l’espoir de vivre à nouveau. Sans raison d’être, sans âme d’abondance où le généreux ne se pose plus désormais.

Trépas dans l’aube du noir opale au tertre riche. Berçant le résolu vers l’au-delà, sourire suppliant l’ouverture de sa fin. Générique d’un expiré en attente de jugement. Souffrance de l’ambivalence entre vivre ou survivre. Crémation du territoire érodé par l’usure de temps sur la face cachée de sa vie vagabonde. Sourcillant au premier venu pour se jeter dans la gueule du dévolu, dévoué à l’écoute du désemparé.

Souffle ardent du salut estimé, déception de celui qui sait. Oscillant dans le n’importe quoi du vouloir croire, secte vampirique aux intentions lucratives. Rien, en fin de compte, qu’une brèche entre deux malheurs.

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