samedi 2 mars 2013

Mémoires délicates.

À travers ta chevelure ébouriffée,
je faufile une main tremblante et maladroite,
celle qui tente de replacer les mèches grises
qui s'entêtent à descendre sur ton front de papier ligné,
celui qui cache encore tes mémoires devenues si délicates.

Courbées et saillantes, les arcades sourcilières se dressent
au-dessus de tes paupières de fine toile, abaissées sur tes
jours demeurés curieux autant que sur tes nuits secrètes.

À vue d’œil, un mouvement de vagues courtes, régulières,
mais de toute évidence insuffisantes, fait osciller la cage
thoracique de ta si fragile enveloppe terrestre, celle qui
désormais prend l'eau. Possible naufragée de demain,
tu t'affaires péniblement à rejoindre une bouée, un port,
une plage. Tu souffres en silence, tu te noies.

Je suis celle qui répond, rassure et apaise ta confusion.
Donne-moi ta main maman, ferme les yeux. Je suis là.

2 commentaires:

  1. Le temps étire le temps, la vie donne la vie, l'amour renaît de l'amour. Ces moments pénibles seront or en banque qui enrichit chacun de tes souvenirs, ardus certes dans l'émotions, mais vif dans le temps éloigné. Bon courage chère Dame, nous sommes avec toi.

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    1. Merci. Ce commentaire tombe à point.... je l'apprécie autant que vous deux.

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