jeudi 8 septembre 2016

La fin de l'éternité

Le temps se berce à son seuil
Récif en éclats d’embruns anthracite
Vagues assoiffées léchant leur destin
Mouvements en séquence calculés
Métronome d’une frise en temps compté
Balancier entre deux tantôt
Extrême en déclin de son retour

Le temps se berce à son seuil
Au ridicule de son insignifiance
Face au terme de l’éternité
La vie comme la mort se sourient
Rictus en coin sur un visage immuable
De leur infaillibilité, de leur fatalité
Jumelle d’opposition sur un acte commun
Et demain déjà, encore hier

Le temps se berce à son seuil
Et le venin de l’infini
En fiel d’immondices
Amas en tertres aqueux
Se répand sur une mer sans rive
Se jouant de l’horizon en ligne courbe
Du déclin d’une terre sans abordage

Le temps se berce à son seuil
Et à ses côtés
En compagnon fidèle au visage pâle diaphane
Le rien de son néant semé
Noir en trou béant
La fin sous cette ivresse écarlate


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