vendredi 27 septembre 2013

Nul besoin d'aller bien loin.

Sortir du jeu de la vie courante.

Battre en retraite,
disparaître des écrans-radar!
S'effacer, regagner sa cabane,
sans téléphone, ni radio, ni télé.

Nul besoin d'aller bien loin pour rejoindre
sa forêt intérieure.
Sobriété, sans attente aucune,
délicatesse d'une heure privée,
privilège accordé, recharge énergétique
de grande portée.

Morceaux de silence installés dans
les oreilles, recouverts du frétillement
d'un temps adouci, accouplé aux
battements de coeur.

Tendresse d'un décrochage nécessaire.

L'expérience porte un fruit qui n'est pas
encore mûr. L'enseignement se repose.

Quelques mots s'étendent bien gras sur
la feuille. Impossible d'effacer la prédiction
prochaine. Une corde se tisse entre le geste
d'écrire et la légèreté qui agrandit le souffle,
intensifie le regard.

Je suis anachorète pour le reste de l'après-midi,
candidate pour la pause cachée dans
l'immédiat.

Je suis un petit point d'exclamation bien sage,
niché au-dessus de mes pensées vagabondes.

À la fenêtre, la mésange s'agrippe et
fixe son reflet.

Solitude serait-elle un oasis à partager?

HÉLÈNE GONTHIER Tous droits réservés Sept. 2013

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