Sortir du jeu de la vie courante.
Battre en retraite, disparaître des écrans-radar! S'effacer, regagner sa cabane, sans téléphone, ni radio, ni télé.
Nul besoin d'aller bien loin pour rejoindre sa forêt intérieure. Sobriété, sans attente aucune, délicatesse d'une heure privée, privilège accordé, recharge énergétique de grande portée.
Morceaux de silence installés dans les oreilles, recouverts du frétillement d'un temps adouci, accouplé aux battements de coeur.
Tendresse d'un décrochage nécessaire.
L'expérience porte un fruit qui n'est pas encore mûr. L'enseignement se repose.
Quelques mots s'étendent bien gras sur la feuille. Impossible d'effacer la prédiction prochaine. Une corde se tisse entre le geste d'écrire et la légèreté qui agrandit le souffle, intensifie le regard.
Je suis anachorète pour le reste de l'après-midi, candidate pour la pause cachée dans l'immédiat.
Je suis un petit point d'exclamation bien sage, niché au-dessus de mes pensées vagabondes.
À la fenêtre, la mésange s'agrippe et fixe son reflet.
Solitude serait-elle un oasis à partager?
HÉLÈNE GONTHIER Tous droits réservés Sept. 2013
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