Il était des
lunes
Une jeune
femme loup
Qui rêvait
de passion, de fleurs en plastiques et de cœur en béchamel.
Sa marraine
la fée Rosse ,lui avait fait cadeau à sa naissance du don des larmes qui s’avéra
extrêmement efficace toutes ces années où elle avait espéré la venue de son
séduisant prince charmalant, heu! Charmatalant, oups, charlatan.
À l’aube de
ses 36 vies, le regard désabusé fixant le crépuscule, elle n’espérait plus la
levée de cette lune amoureuse et prometteuse de baises intenses.
Mais l’inattendu
ce présenta.
Du haut
d’une colline de gazon synthétique, un plus ou moins jeune Don Juan, arborait
une fière moustache serpentine, bien amarrée sur ses lèvres. Il était
majestueusement, vaniteusement perché sur son opulent étalon noir. Je dirais
même son obèse étalon noir, vu la largeur de son tour de flan. Il était nourri
vraisemblablement à la bouffe de table. Juan toujours fièrement en équilibre
sur sa boulette regardait au loin, le regard certain et semblait nous
dire : Alors ? Je ferais une belle photo?
Au bas de la
colline, la femme loup, d’une démarche féline, embrasante, s’était approchée
tranquillement pour enfin s’accroupir au pied de la montagne. Tambourinant des
cils et remuant des lèvres, elle leva lascivement son minois au sommet, attachant
enfin son regard vers celui qu’elle avait attendu toutes ces années. Mais du
bas de la colline, dans l’axe ou elle était placée, elle ne voyait
malheureusement que la panse démesurée du cheval. Elle supplia l’univers,
implorant en silence son Juan afin qu’il vienne la rejoindre gracieusement pour
un premier baiser. Ses doléances furent entendues. Ne se séparant que rarement
de sa bête, le charlamant, en guise de révérence, décida d’aller à la rencontre
de la louve sans son canasson.
Entamant sa
descente avec assurance, il plaça l’étalon svelte qui ornait son pantalon bien
en vue du regard de la belle. N’ayant de concentration que sur son égo, il n’aperçut
pas la roche sur laquelle il trébucha. Juan amorça un rouler-bouler à fond de cuve,
s’arrachant la moustache sur une vieille souche, s’explosa les testicules sur
le bord d’une roche et finit sa galopade le visage noirci par une bouse de vache.
Silence…
La louve se
tourna vers moi le regard en furie et sembla me dire : S’t’une Joke? Mon histoire ne va pas finir de même?
Bien oui!
Désolé chère Bella! L’amour sera pour une prochaine lune.
HÉhéHé! J'aime bien la finale! Le ton est charmant dans ton texte et on s'y retrouve comme dans un conte pour enfant! Bref, j'ai bien aimé!
RépondreSupprimerMerci Mathieu! J'ai eu beaucoup de plaisir à l'écrire! Je me trouvais bien drôle avec ma débarque du beau charmalant!! LOL!
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