Au-dessus de mon abysse
Et même au-delà
Mourait l’être que j’étais
Mourir sans rendre l’âme, sursis sans lendemain
Mourir en sacrifice d’une vie pour une autre
Davantage l’usage d’une chance nouvelle
Ultérieure à celle qui fut gâchée voire reniable
Choix ulcéreux en lumière sombre
Tamise la voie qui j’ai lâchement empruntée
Lâchement, certes, lâchement, assurément
Et pourtant… non désirée et que par dépit, débité
Vole alors en éclats épars,
Mes soupirs de regrets sur un lit de leurre
Franchissant le cap de ma déchéance
Je me lançais dans une descente
Lente et triturée aux masques récifs altérés
Mes pieds nus de misère,
Foulant ma rédemption promise
Je trébuchai, mais surtout… je pleurai
Larmes en mal de vivre
Larmes en soufre d’acier
Larmes en peine d’être
Larmes et rien d’autre que le salin de son expulsion
Et me voilà
Fracassant la murale de ma propre frontière
Armé de ma seule volonté résiduelle
Fractal de beauté espérée, résigné que j’étais
Lambeaux en charpies
Hissés bien haut les vestiges
De mon cœur, exhibé au vent
Ulcéré et lacéré de son état d’antan
Désert en ocre
Silice en étincelle d’or
Bercé, voire berné de ces mirages
S’offrit à mon fantôme en guise de pâturage
Dunes en paysage d’automne
Mes pas sifflant sur l’ombre de l’horizon
D’une quête amourachée d’ignorance
Je pleurais d’un éden à m’offrir
Je ne sais te dire ces mots qui effleurent ma peau dans le frisson de cette lecture. Je ne sais que verser quelques larmes du plaisir de te lire. Tes mots sont d'une telle puissance Mathieu !!!!
RépondreSupprimerLe simple fait que vous mettiez votre patte sur le blog est déjà un honneur! La suite viendra sous peu! Merci Gente Dame!!!
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