dimanche 28 décembre 2014

Émergence du néant sur un fond de lumière fallacieuse...

Excitation

Sur une marche de ma descente aux enfers, je pris lentement une pause. Souffle en permission de se donner à celui qui peine à cheminer. Stagnance en latence sur une nappe d’huile opaque. Mirant le vide qui se gouffrait sous la gouverne d’une perte de vivre, je me mis à croire en un demain encore possible, réel et ambivalent. La cire de la bougie perlait sur mes pauvres doigts meurtris par les micros brûlures qu’elle m’affligeait. Flamme gyrophare dans un désert de noir peuplait mes pauvres espoirs à cueillir. Je la voyais, belle en lumière sous la tutelle de l’avenir. Caressant le rêve d’une nouveauté à poindre, je naissais avec elle. Émois en abondance dans le nombre des possibles souffrant de ne pouvoir être tout et un à la fois. Ailes ouvertes aux frontières de mon réel à concrétiser, la vie en elle pouvait sublimer la beauté de cette belle création à paraître. J’arc en cielais de bonheur À paraitre émue par l'émulsion d'un bonheur arc en ciel que je traçai d'un seul coup de plume...

Cogitation

Je la pris alors entre mes rêves pour la moudre et la décomposer, l’œuvre à survenir dans le moule à y faire sien, je composais l’ossature de sa forme en devenir. Bonifiant l’amorce d’une touche de palpable supplémentaire, le squelette chétif voyait son avenir sur un plan de travail à surgir. Cœur en vœux à chérir pulsait au rythme de ma fébrilité toute neuve. Légèreté lévitant au dessus de la mort certaine qui m’attendait vers les pieds au nombre de six à creuser. Sursis à prendre dans le souhait de chérir la vie à nouveau, je m’abandonnais à cette idée aux teintes de nacre. Bulle de savon dans sa fragilité, mais simplicité dans toute sa beauté.

Concrétisation

Matière à croître sur une lumière de nuit volée à l’univers des possibles, l’acte se mit en marche. Danse digitale sur un miroir à griffonner, le fruit de sa candeur, de sa grandeur se matérialisait, sous l’impulsion de la croyance en cette idée toute neuve. La chérissant et lui insufflant le nécessaire à sa survie, elle surgissait de mon imaginaire, cuillère de synapses en action. Jouant les créateurs, je m’amusais à en faire de la joie, pour mon demain, ma vie. Insouciance dans l’impression d’une merveille en devenir, je m’exaltais à sa simple vue. Chétive dans le naissant qui brûle, je la palpais d’abondance pour que croisse l’idée qui m’était apparu alors que le noir jouait du velours dans sa caresse fatale. Me bercer en elle, désormais je voulais.

Réalisation

Dans le décompte des imperfections à corriger, je finalisais l’œuvre. La goutte du temps qui descendait vers le cycle à terminer se pointait enfin. Créer, j’avais enfin créé... Fragment de ma personne à jamais scellé, la réalisation qui me faisait face m’émouvait à en pleurer de joie. Ornements en touches finales, grisaient la satisfaction de contempler ce qui n’avait été qu’un éclat de lumière, l’idée qui avait germé dans l’éveil du décan de ma perte. Bouée de survie sur une panne de courant dans l’inspiration en apnée de souffle à couper, je respirais à nouveau. Plaisir salvateur, l’écriture se tenait tapie dans l’antre de ma solitude. À nouveau,  je nageais  sans craindre le récif de l’effroi.

Évaluation

Temps en attente qui user à être trop long, je pianotais d’impatience dans le rond à tourner sur moi-même. Brèche à tuer dans l’éternité qui se plait à s’étendre sur la nappe du temps s'ingéniait à se décupler... Je broyais le noir de ce qui m’attendait. Puis, comme si surgie de la nature de sa chute, la mienne me prit de cours. La racine de mon pied se calant dans l’ouverture qui naissait à nouveau... Bouche faite de noir sur ma descente en retour de force...


Déception


Croire? Pourquoi croire? Sinon que pour être déçu... L’amertume n’en est que plus altière à ravaler...

9 commentaires:

  1. La proposition qui relie la thèse et l’antithèse permet de percevoir des réalités nouvelles.

    (il y a cependant dans ton texte quelques incohérences en tous genres qui méritent réflexion...)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. D'accord avec toi cher Robert! Est-ce que tu pourrais me pister sur les incohérences s.v.p.! Merci encore!!!

      Supprimer
    2. D'accord. Je t'envoie ça par E Mail.

      Bien amicalement de Robert.

      Supprimer
  2. J'aime beaucoup votre écriture. J'aime ce qu'elle m'amène à penser. J'ai lu et j'ai relu. Et je reste sous le charme de cette façon d'écrire qui me rappelle un autre auteur. Merci à vous pour ce moment de plaisir et de réflexion.

    RépondreSupprimer
  3. Eh ben... ça finit pas bien... :-(
    Mais j'apprécie toujours autant ces arcanes de pensées. Ces fils tirés d'un bord à l'autre. Ces images magnifiques et si évocatrices. C'est un art de savoir dessiner en mots des idées abstraites et de faire passer ainsi le message. Merci.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Venant d'une Dame de talent comme vous gente Dame, je ne puis que rougir face à un commentaire comme celui-ci! Merci infiniment!

      Supprimer
  4. Cher Mathieu, vous avez une écriture très originale et unique, qui nous donne des envies de lire et relire pour ne rien manquer de la profondeur de votre poésie, si belle. Chapeau bien bas, Chapeau bien haut, Des Chapeaux d'applaudissements! Une belle année 2015 à toi et à tous les écrivains de ce blog! J'adore!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ouf, que de bons mots qui me font rougir! Plus qu'heureux que ce blog aiguillonne votre bonheur et votre plaisir de lire et surtout d'écrire!!! Merci infiniment et bonne année à vous aussi!

      Supprimer