mercredi 28 novembre 2012

Insomnie.



Je remonte les draps jusqu’au cou
Je couds les moutons qui me comptent doucement
Je mens à la nuit qui vient
Je viens courtiser l’insomnie
Je nie le besoin de sommeil
Je somme l’heure et je veille
J’éveille des histoires dans ma tête
Je m’entête dans l’oreiller
Yé tard, très tard, dors là!
La poulette noire a pondu dans le soir
Le soir penche vers le matin
Tintamarre, marabout, bout d’cigare
Garde-fou, fou de rage, rage de dent
Dedans le lit, je monte et remonte les draps

1 commentaire:

  1. C'est exactement ce que je vis ces temps-ci!
    Que ces nuits sont déplaisantes! Mais toi, tu réussis à en tirer quelque chose au moins!
    Beau texte, belle poésie.

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