Soupir
d’une marche en quête de mon quotidien. Ballade sans histoire dans
un trajet droit de mes habitudes, je vis le confort de celui qui se
conforte dans l’idée du parfait contrôle. Sursis de surprise dans
ce qui a toujours été prévu, je calcule mes émotions selon mes
forces du moment. Quand l’âme désinvolte plane dans mon esprit,
je divague tant que le temps me le permet. Toutefois, quand la
grisaille des beaux jours pointe dans un ciel sans lendemain, je
survis dans l’économie. Vie sans vie, butinant au gré du vent
dans les soubresauts de l’inertie, je caresse ma routine d’un
sourire niais et éteint.
Dévalant
lentement et sans entrain dans la pente du déjà-vu, comme il se
doit, je suis happé par une violente secousse, tsunami de
l’inconscient, reconsidère les assises de ma vie. Fondation en
détresse, sécurité endeuillée, assises en ruines dans les
décombres de ce que je suis. Lamentable constat d’échec sous
l’apparence d’un chantier saccagé par les joyeux plaisirs de
fauteurs de trouble.
Essor
et espoir en bernent, leurre du demain étoilé, je vagabonde dans
les riens du tout qui subsistent sur mon territoire. Errant à la
recherche d’une certitude sur laquelle m’asseoir, j’apprends à
être déçu. L’ombre ne fait que grandir dans le soleil qu’était
ma philosophie, détendre et attendre le temps qui passe. Faire du
temps, temps perdu, temps mort.
Noir
versant dans le réservoir de mon néant, je traverse la plaine des
nouveau-nés. Sensation étrange de l’inconnu. Ambivalence dans
l’étonnement, latéralité du bien et du mal, laisser-aller ou
tenir bon, coupure dichotomique. Quête de sens sans tête, j’ose
enfin.
Assemblant
avec soin les parcelles de la nouveauté, j’échoue avec grâce et
disgrâce. Pourtant, rien n’assombrit ses tentatives sans succès.
Tel un enfant apprenant à marcher en équilibre, je tente à nouveau
l’expérience du jamais vu. Flirtant avec le goût d’essayer, je
recommence à bâtir l’antre de ma nouvelle vie. Table rase sur
l’ancien moi qui dormait avec la prévisible fin.
Nuance
de blanc et de rouge dans une valse langoureuse, je vois la vie en
rose sous le signe du renouveau. Boire à la source de jouvence de ma
découverte, je m’asperge de bonheur. Soleil en tropique, j’abdique
à vivre sans l’once de mes soucis. Relayant au contre bas de mon
ancienne existence, les décombres du non nécessaire.
Un profil de personnalité ....
RépondreSupprimer-caressant sa routine d'un sourire niais et éteint
-détendant et attendant le temps qui passe...
-avec une quête de sens sans tête...
Possible revirement de situation....
-tentant l'expérience du jamais vu... flirtant avec le goût d'essayer...
Tiens, tiens, il va de mieux en mieux...
-voyant tout à coup la vie en rose sous le signe du renouveau.
-s'aspergeant de bonheur.
-abdiquant à vivre sans l'once de ses soucis...
Dans le fond, il a tout compris cet homme...
(relayant au contre-bas de son ancienne existence, les décombres du non nécessaire).
Je lui souhaite longue vie alors.
(Un très beau texte Monsieur!)