dimanche 9 février 2014

Enfin

Seul
Immolé dans mes murs limoneux
J'attends, patiente et espère

Face à la mer, regard dans l’étendu, perdu à la frontière de ma solitude.
Ressacs en triolet, agrémentés de staccato
Lourdeur dans ma légèreté sur un fardeau lourd à porter

Perché sur le rocher qui la surplombe, récif de jarretière à l’esprit friable.
Infatigable mouvement en métronome inégal
Pulsant le temps d'une continuité perpétuelle

Fixant le vide du monde à regarder, je perds de vue le territoire à sonder de l’ailleurs.
Bravant les embruns de l’écume brumeuse de son appétit, je succombe à l’égaré de l'exil.
Inondé, aspergé de la salive marine au goût salé, je frissonne de peur.

Crainte du déjà-vu dans son quotidien
Revue en parcelle similaire
Première page en simulacre factice

Terre à découvrir dans les ténèbres de son paradis, je cherche encore.
Monceau en fracas de morceaux, fresque d’accueil à reconstruire.
Explorant la genèse du confins de mon mieux-être.

Scène en parallèle
Acteur sous-vide en mal d'exister
J'en suffoque à la simple idée

Cruelle toile abstraite aux pointillés lumineux, perforant ma solitude solaire.
Fracas des terreurs aqueuses sur les remparts, provoquant un retour prématuré.
Goéland plaignard, berçant l’amer d’un voyage écourté.

Parfum de mer, caresses salines vivifiantes
Temps à découdre sans fil à tisser.
Soupir élogieux, remise à zéro.

Enfin
Trouver la terre habitée par l’inexploré, enfin...
Enfin

Rêve somptueux d’y retourner et enfin...
Enfin
Soulagé d'un passé houleux, enfin...

Enfin
Seconde vie, enfin...
Enfin

Fin


Tous droits réservés
Mathieu La Manna Hamelin

Février 2014

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