mercredi 25 novembre 2015

Les notes de l'hiver ont glissé sur la plaine
Un parterre fleuri de flocons doux et blancs
Les violons suspendus aux branches des arbres
Pleurent les premières gouttes de froid sur les corps endormis
Ils étaient des dizaines à rêver au soleil
Ils se rêvent aujourd'hui sous les feuilles d'un chêne
J'ai compris leur silence quand j'ai vu le poison
Se couler sur les peaux en sourire à la Terre
Et j'ai vu dans leurs yeux quelques bouts d'un adieu
Qu'on chantait autrefois dans les vieux cimetières
Les oiseaux par centaines se dessinent dans le ciel
Le bruissement de leurs ailes est musique dans nos cœurs
Et j'écoute tristement le tourbillon de la plume
Se poser délicatement sur leurs paupières entrouvertes
Un écrit éphémère pour cacher l'obscurité
Qui s'est emparé ce matin
De ces enfants suicidés.

¤ Cat ¤ 25/11/2015

3 commentaires:

  1. Ouf... triste en beauté! Le chagrin de tes mots aux images dévoilés nous parfument de cette ambiance parfaitement exprimée. Bref, bravi Gente Dame!

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  2. Merci Mathieu... "triste en beauté" j'aime ces quelques mots... Infiniment... Merci

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  3. Une belle lancée poétique, très fluide.... et imagée....
    Une sensibilité émouvante!
    Merci beaucoup Catherine!

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