Avec un doigt sur le sable, j'écris: "Courir après le temps m'épuise" Je signe: Hélène. Puis, tout à côté, je dessine lentement le "8" horizontal, comme le chiffre habituel, mais couché sur le dos. On dirait 2 yeux qui me regardent.
Il se laisse facilement tracer, je le répète encore et encore, comme pour ralentir la course, la mienne. Je suis une automate enchaînée à l'obsession du déplacement, du mouvement perpétuel. Le temps ne se cache-t-il pas sur la ligne de mes horizons?
Il est ici le temps... dans mon huit allongé sur le sable. Bientôt il m'échappera car je voudrai courir encore...
Et je prendrai mon doigt, dessinerai imperceptiblement dans la paume de ma main opposée, ce "8" infini, ce signe du donner et du recevoir, ce chiffre qui taquine ma conscience.
Il me plairait de ralentir.
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire