dimanche 25 août 2013

Il me plairait de ralentir.

Avec un doigt sur le sable, j'écris:
"Courir après le temps m'épuise"
Je signe: Hélène.
Puis, tout à côté, je dessine lentement
le "8" horizontal,
comme le chiffre habituel, mais couché
sur le dos.
On dirait 2 yeux qui me regardent.

Il se laisse facilement tracer,
je le répète encore et encore,
comme pour ralentir la course, la mienne.
Je suis une automate enchaînée à l'obsession
du déplacement, du mouvement perpétuel.
Le temps ne se cache-t-il pas sur la
ligne de mes horizons?

Il est ici le temps...
dans mon huit allongé sur le sable.
Bientôt il m'échappera
car je voudrai courir encore...

Et je prendrai mon doigt,
dessinerai imperceptiblement
dans la paume de ma main opposée,
ce "8" infini, ce signe du donner
et du recevoir, ce chiffre qui taquine
ma conscience.

Il me plairait de ralentir.

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