vendredi 23 décembre 2011

L'arrivée de l'automne et le passage obligé


  • La vie gonfle et devient mature ou mûre mais n'est pas encore prête. Les jours diminuent tant de lumière que de temps, le temps qui se compte désormais par ce qui en reste. Pourtant, ce triste constat ne se fait pas de manière accablante bien au contraire. Je la voie, elle rougit et durcit et profite des quelques heures du jour qui sont de plus en plus discret, la lumière se ménage car bientôt elle veillera si peu, si peu. La vie croît et décroît simultanément et bien souvent dans un même corps, c'est le passage obligé ou encore la passation du pouvoir de se sacrifier un peu pour la survie, la suite et poursuite d'une vie idéal. Tout tremble, se mouve, se prépare à la cueillette du fruit mûr qui offre une nouvelle vie si généreuse et pourtant si peu animé, du moins pour l'instant. On ne récolte que tard le labeur de nos efforts, cette récolte ne rappelle que nous ne sommes maître que de nos illusions car nous ne tenons pas même le sable du sablier. Tout croît et décroît à la fois mais ainsi la vie est faites, non de parasite mais de consomption tributaire de la suite des évènements. Je la vois qui sera bientôt prête, le travail commence comme s'il en s'agissait d'un. Triste sort que de devoir choisir des mots pour décrire une sensation. Comment en peu de mots décrire les émotions qui nous habitent simultanément et parfois même se contredise sous l'effet de l'ambivalence de nos perceptions et celles des autres. Elle est pourtant prête et sa vie donnera vie à la vie. La voie du donner au suivant est commencé et nul ne peut l'arrêter, et pourquoi voudrait-on stopper ce nouveau jour qui marquera le premier de sa vie. Oui, elle donne naissance et elle met bas et pourtant rehausse son statut qui ne sera plus jamais le même. Elle assumera de nouvelles fonction et devra guider et rendre autonome son prochain dans une optique qu'elle ne veut pas encore voir. D'ailleurs pour y voir clair, il lui faut de la lumière et ce temps nous indique qu'elle sera de plus en plus rare. Parfait pour retarder l'évidence du cycle dont elle fait parti elle aussi, mais la brise fraîche et le détachement des feuilles lui rappelle la fragilité et la force de la force des choses. Guide et guidera, témoigne et affectionne le fruit que tu as porté sans compté et donne, donne et donne encore de ton temps et ta vie. Car en lui donnant tu en a perdu toi aussi, ce partage inconditionnel qui est dans la nature de tout ce qui se perpétue et c'est bien ainsi. Tel une roue sans fin qui tourne et qui tourne vers un nouvel horizon et qui pave la voie de l'évolution...

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