samedi 10 décembre 2011

Le temps est en épuisement.

  

Le temps cherche parfois une extension, je sens qu'il voudrait s'allonger les aiguilles, sortir du cadre fixe.   Mon idée c'est qu'il souffre de la prison des horaires. Peut-être est-il atteint de dépression secondaire!   Pourrait-il se sauver, faire l'école buissonnière et s'asseoir en indien dans un champ de fleurs, là où personne ne pourrait le chronométrer?  Il en a marre de battre la mesure continuellement. Je crois que le temps est dû pour une bonne pause.  Des images clignotent sur sa trotteuse et le font rêver d'irrégularités multiples.   Son plus cher désir serait de se sauver. Mais il passe son temps enfermé.  Accroché au poignet des gens ou bien fixé aux murs des écoles, il est placardé, retenu.  Il souffre de solitude le temps, il est toujours seul avec lui-même.   Parfois, il tente de s'exprimer, il sonne, il se fait aller la cloche, mais vite tout le monde est en réaction, tout le monde s'affaire, court, se place, se range, se sauve.  Il entend ce qu'on dit de lui:
"On manque de temps!"  "Il ne nous reste plus de temps"  "Le temps file!".  Il déprime vraiment ces temps-ci!   Et pourtant, ne donne-t-il pas généreusement à la minute près, avec un horaire chargé?

  Ce matin, la vérité sort au grand jour.  À la une du quotidien, on titre:  "LE TEMPS EST EN ÉPUISEMENT"

   Tout déréglé, on lui propose une thérapie hors du temps.   Il semble aussi qu'il soit en andropause!  Alors, soyons généreux, suspendons-nous pour quelque temps et supportons-le.  Un don de temps pour le temps! 
Ne dit-on pas que le temps arrange tout!
 


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