mercredi 22 avril 2015

Pelegrino

Chemin en pente
Traverse la prairie de son départ
Miroiter étant révolu
Partir était de mise

Vert de gris
Vert de lande
Verdure
Vert tendre

Détour en rade 
Méandre sur méandre
La route se tisse au soin de ses fils
Pour qu'étoffe en elle naquit

Pavé à demi foulé
Fleurs des champs parsemés
Pour les yeux d'admirer
Beauté

Pèlerin en apnée d'être
Doutes sur doutes
Les pas de sa foulée
Grattent le sol, martelant sa solitude

Tête sur plein à vider
Tressaillir
Sourire en pourtant
D'une conviction émergée 

Croquer le vif
Au cœur de sa vie
Ritournelle en carrousel
Survivre à son passé, vivre

Brise en souffle chaud
Velours sur l'endolori
Divulgue sa bonté
Cajolant en baume pansé

Étau en pression
Se détache de son écueil
Pour que libre à présent
Chemine celui marche

Dépossédé de ses attaches
Assise en fausse sécurité
Se ruine d'inutilité
Pour que naisse la liberté

Léger et plume
Survole en ciel
L'esprit libéré
De l'authenticité






5 commentaires:

  1. Serpenter ses chemins intérieurs au gré du vent de ses propres combats! Chemin, cheminons, cheminez.... il en restera toujours quelque chose de non réglé... "Tête sur plein à vider" "Croquer le vif au coeur de sa vie" Voici les ingrédients à mettre dans un sac à dos...

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    1. Merci Gente Dame Hélène! Les ingrédients sont souvent à portée de main... toutefois, il faut savoir les cuisiner et ça... c'est la volonté qui fait le reste! Merci encore!

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  2. Oh... j'oubliais le principal.... : Merci pour le texte, merci pour l'image qui éveille en moi de bien beaux souvenirs.... Un an déjà!

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  3. Mais... n'aurais tu pas toi-même été pèlerin ? Il me semble à te lire que ce chemin là tu l'as parcouru pour si bien le détailler, pour si bien savoir ce qu'on ressent seul avec soi même et le monde en cheminant sur les sentiers.
    Un beau texte qui m'évoque à moi aussi des souvenirs.
    Merci Mathieu

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    1. Pourtant, le seul pèlerinage que j'ai fait... c'est dans une petite cabane isolée! Nul chemin, ni destination! Il faut croire que la solitude m'a habité et m'habite encore! Comme quoi on est bien avec soi-même! Merci Gente Dame!

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