Surgissant d’une stèle
À demi-ensevelie par l’usage
Une fresque de mots trop de fois prononcés
Trop de fois déformés s’offrit de son innocence violée
Tel est l’homme qui lit
S’appropriant l’idée des autres pour la faire sienne
Déformant au passage cité
L’essence de sa forme palabrée
Masque de pleurs qu’est l’incompris
De ces poètes mal-cités
À des fins usurpées
Pour des hommes mal famés
L’automne de son déclin
Pâle en couleurs pourtant riches
Témoignait de sa fin
Comme la mienne annoncée
Courroux, ô tonnerre de courroux
La valse des vents froids heurtèrent
Dans le désert de l’oubli
Fin d’un terme, fin d’une vie
Le trépas n’est, après tout
Qu’un passage que trop commun
Et pourtant commun à tous
Je portais sur le déclin du temps
Le masque vermeil de mes pleurs étouffés
Terreur d’une lueur sombre à mes pieds gelés
Cherchant en vain réconfort dans le chaud de mon enfer
Givre en perle de froid sur mes joues gercées
La mort s’infiltrait en mes vies usurpées
Terrassé en moult occasions
Que par ma simple trahison
Esseulé de par mon choix
Esseulé de par mon être
Je maudis alors en silence l’être que je suis
Souffrance d’avant-hier au programme d’aujourd’hui
Le souffle en chaleur de mon intérieur
Saturé d’avoir que trop parlé
S’étiola en saccade estompé
Pour se taire et mourir enfin
Tu t'es surpassé Mathieu dans cette quatrième partie, peut-être parce qu'elle se consumait déjà dans une fin à laquelle elle ne pouvait pas échapper. Tu as jouer avec les mots, les émotions. Je suis "l'homme" qui lit, qui m'approprie tes pensées pour les faire mienne, je suis l'homme qui déforme tes mots à ma convenance, pour mon plaisir ou déplaisir, selon mon humeur de l'instant. Mais le poète, bien que trop souvent incompris sait nous faire rêver au-delà de ses mots. Tu sais aussi te jouer de nous, cher ami de plume, en ne faisant qu'un avec le poète et en te dissociant de lui l'instant suivant. Cette quatrième partie est très poétique dans son rythme comme dans les mots... Mais c'est normal pour un poème non ? (clin d'oeil + sourire + sourire + sourire). Par contre, je ne trouve pas le "moult" très poétique, mais je crois que ça viens de moi... Je ne saurais te dire pourquoi mais ce mot m'exaspère (ai-je été "moult" dans une vie antérieure ?). En tout cas... je te pensais le maître des grandes histoires, je te sais à présent à l'aise dans la poésie. J'aurais envie de disséquer ces mots, mais je serais bien loin, je crois, que ce que, toi, tu voudrais faire passer. Et oui, je suis celui qui lit. Mais je reste sensible au poète et à sa maudite réputation. Je suis sensible de la fin de ses mots, de son être. Se taire et mourir enfin... Dans l'oubli malheureusement ! Amitiés.
RépondreSupprimerOuf, ton commentaire me laisse sans voix! Tu as su en saisir le sens profond de la dualité des textes écrits, soit le sens que lui donne la plume qui la délie et celui qui le lit! Merci pour tout Gente Dame!!!!
SupprimerBonjour Mathieu, je suis heureux de te retrouver sur ce blog, je viens de le découvrir car je cherchais où tu pouvais écrire depuis que tu n'es plus sur IPAG
RépondreSupprimerEt oui! Je me suis réfugié sur mon blog! J'ai tenté de retourner sur ipag à quelques reprises, mais le site était souvent hors service. N'empêche que je suis bien chez moi ;) Si vous voulez vous joindre à nous, vous êtes la bienvenue Gente Dame!
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