Je devais trouver un présent extraordinaire,
quelque chose d'original, d'authentique,
un objet qui lui ferait tellement plaisir, mais voici,
sur la porte de la boutique, on indique:
Absent jusqu'au 6 janvier 2014 !
Pas de veine, pas de chance, pas de plaisir!
Au pied de la porte de la confiserie,
les minutes s'additionnent et m'enveloppent d'une tristesse
toute jaunie, vous savez ce jaune pâle qui recouvre
les murs de la vieille teinturerie au coin de la rue qui fait un U?
Je devais trouver sur le champ une idée géniale,
une façon bien à moi de lui prouver ma reconnaissance,
mon attachement, mon amour naissant!
Mon sac à mains ouvert laisse entrevoir un petit papier de travers,
une feuille rabougrie, froissée, pliée, dépliée, rangée à la hâte...
Je n'ai pas de crayon, impossible d'écrire des mots-velours.
Mes mains s'agitent maladroitement; il y a ce vent qui bougonne,
qui siffle et me paralyse.
Je tourne le dos au saboteur impitoyable, cet esclave que nourrit l'hiver.
De mes mains ankylosées, je réussis à déchirer le papier,
je forme deux épaules et une pointe vers le bas.
Oui, une espèce de cœur!
En toute vitesse, je dépose sur mes lèvres ce baume rouge
et appose un baiser sur le coeur de papier...
Saura-t-il apprécier ce geste désemparé?
H. Gonthier Tous droits réservés 29 décembre 2013
C'est ce que l'on appelle un cadeau venant du coeur!
RépondreSupprimerc'est beau! j'aime!
RépondreSupprimerxox
Merci Mathieu!
RépondreSupprimerMerci Suzanne!
Bonne Année 2014!