Le soleil de ma nuit brillait dans le ciel, seul je suis. Sous un vent saupoudrant mon visage du sable abandonné jonchant la butte me faisant face, je pense à cette aventure... Cette aventure n’aurait jamais dû avoir lieu et mes pas regrettaient déjà d’avoir emprunté cette voie. L’obligation éconduite de poursuivre et d’achever ma route n’était pas à discuter parce qu’inévitable, perdant à la courte paille tout comme. Écho dans le sacrifice de mon état d’autrefois, le noir était en moi, déjà... Déjà et pourtant, je n’en étais qu’au commencement...
L’arc du mal peuplait ce lieu où nul ne voulait se perdre. Maugréant mon malheur, je m’écoulais à ma perte.
Nuages en fragments de ciel volaient la lumière sur le chemin qui devait résolument emprunter. À mes yeux embrumés par les rageuses rafales, je peinais dans ma progression. L’écueil était à ma rencontre et ma course vers sa fin, en sablier renversé, coulait vers le fond de sa coupe. Maudissant ces cristaux ocre sans volonté autre que de tomber, je m’effondrais de terreur. Le deuil de ma vie présente n’avait pas encore fait son entrée dans ma résignation.
La flèche de mes peurs s’enfonçait dans le creux de ma déchéance, titubant sur ma démarche éperdue d’angoisse.
Répit en marge afin d’y reprendre mon souffle, je pris une pause. La mort pouvait attendre le temps que je m’octroyais pour observer mon dernier décor. La dune solitaire de cette lande abandonnée ne s’agençait en rien avec les images que je m’en étais faites. Contraste en confrontation de mes idées préconçues avec la réalité évidente, je jouais d’équilibre mental pour éloigner la peur qui me triturait l’existence. Le vide.
Le sursis dans l’attente ne causait que le prolongement du déclin de mon croissant de vie. Mes yeux en lune de sang coulaient semblables à des commissures sulfurées.
L’air semblait, lui aussi, vouloir éviter de fréquenter ce lieu mythique. Mes sifflantes respirations en témoignaient sans preuve supplémentaire. Quelques taches de vert s’affichaient, timidement, honteusement, à regret d’être contraint de mourir à rebours, tout comme moi. Le roc souterrain émergeait à de rares endroits, gris et acérés. À les voir ainsi, je comprenais leur mission sous-jacente, soit de décourager les passants égarés de poursuivre leur avancée. Bref, tout semblait être un sous-produit de la toundra à l’exception du climat, ici, plus clément, mais un leurre, c’en était un.
Alors que dire ? Un petit mélange savamment dosé entre la prose et la réflexion. J'aime beaucoup. Bien que parfois, je me perd un peu dans tes mots, que je suis obligée de relire - et même plusieurs fois - pour tenter de comprendre ce que tu voudrais nous faire passer et, comme sensations, et comme réflexion. De bien belles images aussi qui nous transportent dans un milieu poétique. La fin de ta toute dernière phrase ne me convient pas - peut-être parce que je ne la comprend pas. En tout cas, j'ai l'impression qu'elle n'est pas vraiment en place. J'en ai fini avec mes stupides critiques... Tu sais que j'aime tes écrits. Hâte de lire la suite.
RépondreSupprimerLa suite viendra sous peu! Merci de ton commentaire!!!
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