Vrille sautillante
Sous projecteurs
Usée de labeur
Pourtant reconnaissante
Ballet d'une nuance
Esquivé par la danse
Rythmé sous la peau
N'est en rien nouveau
Paillettes
Ornements
Mouvements
Coquette...
Mue par le cœur
Espoir retrouvé
D'année en année
Corps à cœurs tout en
langueur
Pulsion étourdie
Rêve d'être applaudie
Sous la clameur et la
jalousie
Par un public déjà
conquis
Réduite à l'inertie
Devant l’œuvre de sa
bêtise
La voilà assise
Témoin de sa propre
tragédie
La ballerine, lorsqu'elle s'arrête, n'entend plus son public. Droguée par les applaudissements, nourrie de vanité, elle n'apprécie plus ni le tutu, ni les petites pointes de sa simple tenue. L'unilatéralité de nos passions nous fait oublier la beauté de tout le reste. Ton texte me fait réfléchir sur la question et les ambitions du monde sportif, ainsi que celui de l'olympisme...
RépondreSupprimerToujours plus haut, toujours plus vite, être le meilleur, le médaillé, celui ou celle que l'on admirera, de qui l'on publiera la biographie, de qui l'on vantera les mérites. Tout est vanité ici. L'on écarte tant de choses pour se fixer, se concentrer uniquement sur les performances. Recherche à outrance d'une reconnaissance (qui n'est que passage dans le temps, futilité). Je me demande si la ballerine, celle qui a tout misé sur sa performance et uniquement sur sa performance,à la fin de sa vie, aura un sentiment utile et bienheureux d'avoir réussi SA vie...(Peut-être suis-je à côté du sens de ton texte, mais enfin, c'est l'écho que je ressens) Merci à toi!