Aspérité
dans les vertiges d’une inertie à gravir. Je survole les traces
pavées de mes pas jusqu’à mon point fixe actuel. Le sol meuble de
jadis, terre fertile en quête de développement, riche en désirs et
de rêves, s’est peu à peu asséché par le manque de défi que
provoque l’ancienneté sur les assises acquises.
Fragile
dans les éclats en poussière de néant, je perds dans le sablier de
mon temps, le goût du plus encore. Encroûtement dans l’exil
de l’évolution. Stable dans mes positions, je ne courbe plus, mais
fissure.
Horizon
de mon horizon, je fixe le point de mon départ éloigné. Temps de
temps parcouru, tant de temps parcouru, l’usure mes souliers
flagelle le constat du bilan nécessitant la mise à jour, mise à
nu. Sans délicatesse, mon reflet heurte ma lucidité, ne pouvant me
soustraire à la vie qui s’égraine à chaque instant.
Aigre
sans répit, je conçois que la réalité d’une justice qui touche
l’universalité, goutte d’eau dans l’univers, l’égo de mon
construit s’incline bien bas devant cette humilité grandissante
qui me rattrape par défaut.
Sans
rien à ajouter dans le dépit du bon sens, je profite désormais
d’un souffle, du vent de changement, redevenir le roseau se
courbant devant la beauté qui m’entoure. Bercer dans la valse
d’une gerbe de blé, je rythme mes pas à ce renouveau qui tissent
le parcours qui se tresse dans la finalité acceptée.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerRien à faire, mon commentaire se double d'une ombre ineffaçable! Désolée pour les doubles....
SupprimerCommentaire supprimé car affiché deux fois ...
RépondreSupprimerLe voici:
"Redevenir le roseau se courbant devant la beauté qui m'entoure."
"Je rythme mes pas à ce renouveau qui tisse le parcours..."
Ça a des effluves d'une municipalité près de chez nous!
Un texte qui fait du bien.
Merci Mathieu!
En effet, le déménagement approche à grand pas! Au plaisir de t'y voir également!
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