dimanche 27 janvier 2013

Le méprisant méprisé


Innocence de l’inconnu, cascade du savoir d’être au courant en sursis d’apprentissage. Traversant le corridor des cancans sans intérêts. Moult méandres de potins inviolables devant une source peu sûre. Parade de babillage des sans histoire parlant de celle des autres, vide du néant intérieur, plein de celle qu’ils ne connaissent que par procuration télévisuelle. Cadre parfait du pathétique quotidien où les facéties nourrissent l’abîme d’une vie sans raison. Capsule temporelle à faire du temps en temps. Parenthèse entre deux riens devient la porte du n’importe quoi.

Soudain, marchant sans conviction, croisant paroles captées au vol du hasard, l’intérêt d’un égarement. Oreilles heurtées du fracas du non su, burlesque dans le drabe, sourcillant désir d’en apprendre plus. Étonnement de l’entourage devant ce revirement de situation, fils du mépris offrant écoute aux parages verbaux de la basse culture. Sursis du hautain ou faiblesse du moment. Piège aux portes acérées clôturant la vigilance de celui qui se laisse aller.

Saturation de la solitude sous le prétexte d’une fallacieuse supériorité hiérarchique, trépas dans la masse grouillante de vie. Plonge et plongeant dans les marées à rumeurs aux tabloïds, revues aux pages glacées détournant le regard au contexte.

Noyade, combat aqueux dans la salive des bavardages. Île déserte aux confins du réel, naufrage dans l’illusion. Trépas dans l’absurde du non nécessaire superficiel. Vie au terme du rien, récif au tertre funéraire de celui qui voulait simplement survivre à sa solitude acquise.

Ci-gît le bon goût dans le bon sens. Paresse sans vigueur. Embrun stellaire devant l’appel du clair-obscur. Âme terrestre hantant que ses souvenirs oubliés, rageant contre ses écarts de croyances et convictions. Maugréant entre ses soupirs l’écume du regret. Vide de l’ultime face à face néant de son existence. Trêve.

2 commentaires:

  1. "Noyade, combat aqueux dans la salive des bavardages"
    Tiens, tiens, cela me sonne une cloche tout à coup....
    Oui, c'est bien cette cloche-là, je reconnais,
    comme un "naufrage dans l'illusion" non c'est plutôt l'autre cloche,
    celle du "trépas dans l'absurde".
    Finalement, je vote pour les deux!

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