J'ai passé mon enfance dans les arbres,
mon adolescence dans les champs à cueillir des fleurs
pour composer d'immenses bouquets.
Et l'adolescence a duré longtemps; je n'étais pas pressée!
Jeune femme, je marchais d'un bout à l'autre de la ville,
je nageais régulièrement. Aucun party, aucun groupe de
musique pop, mais ça faisait pop dans ma tête!
Dessin, peinture, poterie, tricot, céramique, porcelaine,
cuir repoussé, aquarelle, fusain et tous les
macramés possibles!
Aucune lecture, très peu de musique.
Je chantais par en dedans, pour un public absent.
Et l'amour s'est présenté...Tout pouvait se partager,
se multiplier, se défaire aussi. J'ai découvert les livres,
les autres et le concret de la vie. En élargissant
mes horizons, j'apprenais les horaires, les rendez-vous,
je découvrais mes capacités, mes possibles, ma signature.
Je me suis plu à materner, à faire l'école à la maison,
à déployer ma vie.
Aujourd'hui, je continue à marcher, à cueillir des fleurs
et à grimper non plus dans les arbres mais dans les côtes.
La vie commune peut décupler ses possibilités!
RépondreSupprimer