Danser sous un croissant de lune et chanter sous les étoiles. Telle était son quotidien, car oiseau de nuit elle était. Le soleil lui faisait faire des cauchemars, elle préférait s'en méfier. Ainsi, elle devint blanche comme la nuit au soleil, immaculé comme la neige qui l'avait vue naître. Elle était heureuse de sa situation et ne se plaignait jamais de sa solitude nocturne, jusqu'au jour où la vue lui joua un tour et sa vie bascula dans l'hémisphère qu'elle avait tant fui. En effet, lorsque son sommeil léger lui masquait les heures de repos nécessaire, elle entendait des bruits inconnus. Des cris, des pleurs, mais aussi des rires et de la musique. Ses moments de restauration onirique devinrent donc de plus en plus écourtés parce qu'elle portait son attention vers ce lieu où tout bougeait.
Elle voulait désormais faire la lumière sur cette curiosité qui grandissait plus la lune montait vers le ciel de sa nuit. Non, elle ne tomba pas amoureuse comme tant de contes déjà écrits. C'était davantage la curiosité de la vie diurne qui l'
intriguait .
Puis, un jour alors qu'elle avait bien mûri ses intentions, elle prépara son escapade sous la chaleur du jour. Elle se para d'un voile pour se protéger des rayons qui auraient brûlé sa magnifique peau blanche sans tache. Elle se laissa guider par tout ce qu'elle entendait et ses pas la conduisirent en plein coeur d'une vaste cité. L'émerveillement prit naissance en elle, toutes ces couleurs, ces murs ornés de sublimes décorations, les odeurs envoûtantes des fleurs et des parfums des dames finirent par la séduire totalement.
Elle porta son regard vers tout ce temps passé seul dans la forêt, sous une lune qui masque les couleurs et où la vie pullule moins qu'ici, dans ce lieu qui bouillonne de vie. Le regret s'empara d'elle mais elle se fit la promesse de ne plus perdre un instant de sa vie. Elle s'habituerait à cette chaleur et aux rayons, elle en avait la ferme intention.
Elle rencontra donc le premier habitant et lui adressa la parole. Il était sommairement vêtu, le visage mal rasé, mais son langage était très coloré, contrairement à ses habits! Il s'approcha d'elle et lui prit les deux bras en l'invitant pour une petite balade. Enthousiaste à cette idée, elle ne résista pas et suivit cet homme aux intentions peu claires, tout comme les idées de la belle Céleste.
Puis, le sourire jauni de l'homme se transforma en grognements gutturaux, ses manières jusqu'à maintenant acceptables devinrent moins soignées et la belle comprit alors que ce dernier avait d'autres idées que la simple ballade. Elle s’enfuit sans demander son reste.
Elle se dit alors que ce devait être un accident de parcours et que tous ne pouvaient être comme ce malfrat. Elle retourna donc au village, mais cette fois, plus discrète dans ses manifestations de joie et de surprise.
Elle opta pour un poste d'observation en hauteur. Ainsi, elle pouvait tout voir et tout entendre. Elle y passa de longues heures sans broncher et sans être dérangée par quiconque.
Tout était si beau, mais quelque chose lui chatouillait l'esprit. Tous étaient regroupés entre ces murs et pourtant peu se parlaient. Ils se déplaçaient d'un lieu à un autre sans interagir, du moins peu le faisaient. Seuls les enfants semblaient avoir du plaisir dans ce monde aux belles couleurs.
Puis, elle se lassa de ces habitants, qui de son point d'observation ressemblaient à des fourmis. Elle retourna donc à sa forêt là où elle n'était pas entourée par la solitude des autres, mais habitée par son coeur en entier. Là où elle sentait qu'elle était bien et que l'harmonie existait entre les habitants du couvert forestier, qu'ils aient deux ou quatre pattes. C'est ainsi qu'elle sut que sa place était bel et bien là où son coeur était le mieux entouré.
Puis, un jour alors qu'elle avait bien mûri ses intentions, elle prépara son escapade sous la chaleur du jour. Elle se para d'un voile pour se protéger des rayons qui auraient brûlé sa magnifique peau blanche sans tache. Elle se laissa guider par tout ce qu'elle entendait et ses pas la conduisirent en plein coeur d'une vaste cité. L'émerveillement prit naissance en elle, toutes ces couleurs, ces murs ornés de sublimes décorations, les odeurs envoûtantes des fleurs et des parfums des dames finirent par la séduire totalement.
Elle porta son regard vers tout ce temps passé seul dans la forêt, sous une lune qui masque les couleurs et où la vie pullule moins qu'ici, dans ce lieu qui bouillonne de vie. Le regret s'empara d'elle mais elle se fit la promesse de ne plus perdre un instant de sa vie. Elle s'habituerait à cette chaleur et aux rayons, elle en avait la ferme intention.
Elle rencontra donc le premier habitant et lui adressa la parole. Il était sommairement vêtu, le visage mal rasé, mais son langage était très coloré, contrairement à ses habits! Il s'approcha d'elle et lui prit les deux bras en l'invitant pour une petite balade. Enthousiaste à cette idée, elle ne résista pas et suivit cet homme aux intentions peu claires, tout comme les idées de la belle Céleste.
Puis, le sourire jauni de l'homme se transforma en grognements gutturaux, ses manières jusqu'à maintenant acceptables devinrent moins soignées et la belle comprit alors que ce dernier avait d'autres idées que la simple ballade. Elle s’enfuit sans demander son reste.
Elle se dit alors que ce devait être un accident de parcours et que tous ne pouvaient être comme ce malfrat. Elle retourna donc au village, mais cette fois, plus discrète dans ses manifestations de joie et de surprise.
Elle opta pour un poste d'observation en hauteur. Ainsi, elle pouvait tout voir et tout entendre. Elle y passa de longues heures sans broncher et sans être dérangée par quiconque.
Tout était si beau, mais quelque chose lui chatouillait l'esprit. Tous étaient regroupés entre ces murs et pourtant peu se parlaient. Ils se déplaçaient d'un lieu à un autre sans interagir, du moins peu le faisaient. Seuls les enfants semblaient avoir du plaisir dans ce monde aux belles couleurs.
Puis, elle se lassa de ces habitants, qui de son point d'observation ressemblaient à des fourmis. Elle retourna donc à sa forêt là où elle n'était pas entourée par la solitude des autres, mais habitée par son coeur en entier. Là où elle sentait qu'elle était bien et que l'harmonie existait entre les habitants du couvert forestier, qu'ils aient deux ou quatre pattes. C'est ainsi qu'elle sut que sa place était bel et bien là où son coeur était le mieux entouré.
Parfois la curiosité nous fait regretter nos démarches qui s'avèrent regrettables. L'herbe semble toujours plus verte chez le voisin.
RépondreSupprimerLe contentement de notre bonheur suffit pourtant la plupart du temps à nourrir nos cœurs.
Ce qui ne veut pas dire que tous les élans de curiosité soient néfastes et regrettables. Il faut user d'intuition dans nos vies...