Simplement être ici et entendre les bêtes à plumes vociférer...jeter un regard sur le mouvement gracieux du feuillage luisant de vivacité. Rien ne presse en ce moment. Il se peut que je persiste à ne rien faire!
Un train refait sa course et lance son avertissement comme pour insister sur son imposante présence.
Très loin un bruit de tracteur me parvient; les foins sont commencés, c'est la première coupe de l'été.
Une petite poussière s'est déposée sur la table extérieure, essoufflée d'une course dans l'invisible.
Curieux, le chat s'approche doucement, cherchant ma main caressante. Sa gorge de velours gris libère un ronron réconfortant. Dans ma chaise longue très confortable, je crois bien que je ferme les yeux, enivrée de ces rassurantes présences. Je suis gavée et ne demande rien de plus. Subtilement, l'image de l'impermanence se présente comme un voile sur ma sensation de bonheur si confortable; je la laisse circuler. Mon état méditatif est complètement enveloppant et ne permet pas d'intrusion. Il y a bien quelques pensées flottantes qui insistent pour s'installer dans ma tête vagabonde et me faire reprendre le fil de mes activités...mais qu'il est bon de goûter cet instant en rêvant qu'il pourrait s'installer pour quelques jours.
J'aime quand vous avez le temps de ne rien faire!!! Ça donne des textes sublimes!!! Bravo chère Dame Hélène!
RépondreSupprimerQu'il est bon de laisser la paresse s'installer en nous et de mettre tous nos sens à l'écoute de la nature. Merci de nous le rappeler.
RépondreSupprimer