Dormeur, alitez-vous
au sein de votre propre nuit
Vivez
dans le rêve de vos illusions et marchez sur vos propres ruines
Teintez la
poussière de votre âme de sans-cœur
Tremblez
de votre honte qu’à ne pouvoir être autre que vous-même
Craignez
votre ombre, parce que celle-ci aussi s’est détournée de vous
Boire la
misère semble vous rassasier du vide de votre essence
Comment ciel
pouvez-vous encore rire dans votre nuit constellée, consternée
Vous les
âpres adipeux de vos enfers, comment osez-vous…
Comment
osez-vous vous regarder dans le froid de la glace qui vous entoure
J’image
que votre reflet aussi s’est détourné, comment ne pas le comprendre…
Je ferais
tout comme elle désormais…
Jamais,
jamais je ne pourrais vivre, que dis-je, survivre avec la honte au cœur
Halte aux
regrets qui vous rongent à présent…
Assumez…
assumez ce que vous avez fait et mangez vos malaises
Qu’ils
vous rongent à souhait, pitance en abondance dans votre condition…
Mort aux
lèvres sur un lit de repentir, vous rampez…
Nulle
pitié à vous voir ainsi, que saignent vos genoux en guise de punition
Pourquoi
donc avez-vous simplement… simplement osez ne pas avoir osé…
Quel est
le prix à payer pour cette lâcheté? Comment quantifier la perte de son être?
Pleure en
quotidien dans cette bassine les recueillant
Souffrance
aqueuse en témoin déversée
Mal en
pis
Mal en
être
Mal d’être
Mépris
sur cette façade qui se contemple dans le jadis de son passé
Seul dans
l’esseulé que je suis désormais
Murs en
fantôme me quadrillant l’atmosphère
J’erre
dans le néant de ce récif établi
Terre en
noir de germer sur un tapis de cendre
Cendre
consommée par vos leurres éhontés
Illusion
est compas sur une rose des vents fanée
Berner
dans le nocturne de mon jour à couvrir
Tremblant
de froid sur ce qui me reste
Les os
sur la peau décharnée
Perte de
splendeur dans le trépassé de mon écueil
Valsant
entre délire et déchirure d’une folie
Solitaire
par défaut sur un naufrage d’une plaine asséchée
Je gris
par cette absence de lumière
Vague
obscur
Tempête
en surplus d’abondance dans le couchant qui se consume
Voile en
toile de fond
J’avance
pourtant en aveugle
Guide en
valeurs à défendre, je persiste
Douleur
en frayeur, mais pourtant…
Tissage
de volontés mu par le for intérieur
Croyances
en tuteur sur ma dépouille cheminant
Chemins à
paver, chemins à fouler, chemins à ouvrir
Trituré
par mon passé, je fleur en bourgeon de perte
Pourquoi
donc, mais pourquoi donc…
Embranchement
en scission
Je
vacille dans l’indécision de mon choix
En genoux
sur le trébuchant d’espérance
Yeux en
appels de lueur vers la voute qui me coiffe
Ciel en
noir, parcelle d’étoiles en parterre à suivre
Voir en
nuage le tapis de lumière à suivre
Je me
dicte, d’une assurance fragilisée
Mantra à
boucler en hymne à chantonner
Insufflant
à mon doute en déroute l’ultime conviction
Conviction
en résonance
Je sens
la vibration du bon choix
Lumière
en sémaphore dans le clignotant de ce qu’elle offre
J’avance
désormais…
J’avance
vers ma suite, vers ma fuite, vers ma fin
Mais
pourtant, pourtant
Je sais
et je sens que c’est là, la seule voie
Celle qui
est mienne, celle qui se teinte de sa propre
VOIX
Waou ! ça déménage chez Mathieu. C'est fort comme une vague qui emporte tout le reste avec elle. Il y a de magnifiques phrases là-dedans. J'aime particulièrement : " Illusion est compas sur une rose des vents fanée".
RépondreSupprimerTu écris des textes qui ne peuvent laisser indifférent et qui méritent d'être lus avec beaucoup d'attention, l'esprit et le cœur grand ouverts. Chapeau.
Je ne sais pas d'où est parti ce texte! Un bouillon de colère peut-être qui avait besoin de sortir... qui sait! En fait... je me suis senti beaucoup mieux une fois qu'il a trouvé sa place sur papier! Merci encore Gente Dame de la Sagesse!!!
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