lundi 15 décembre 2014

Choisir




Horizon bouché, ciel de nuit,
Torrent de pluie sur carlingues de fer,
Deux voies s’offrent, les écouter.

La voie de gauche me dit :
Les trains 2 fois par jour
Me font l’offrande de leurs roues.
J’emmène de nombreux hommes
J’emmène de nombreuses femmes
Vers 3 pays :
- La Bolivie qui chante le quinua;
- Le Chili qui chante le vin;
- L’Argentine qui chante la viande.

La voix de droite me dit :
Si je suis rouge, ce n’est pas de honte
Si je suis rouge, c’est de plaisir.
Le plaisir des lamas qui frappent mes traverses.
Le plaisir des herbes qui me chatouillent.
De vieilles amies se repose sur moi.
Nos rouilles fusionnent.
Si tu me suis, tu arriveras... peut-être.
Mais où, cela importe peu.

J’ai pris la voie de droite,
J’ai salué wagons et locomotives,
J’ai caressé la rude peau des volcans,
J’ai souri au vol des flamands,
j’ai écouté le chant du vent,
j’ai regardé un passant en forme de nuage.

Un jour j’arriverai...
Où, cela m’importe peu.

2 commentaires:

  1. L'important n'est parfois que la route que l'on trace et pas que la destination! J'aime bien tes clins d’œil à des images fortes qui représentent ces pays! En y pensant bien... je pense que j'aurais fait le même choix!

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    1. L'important est toujours la route, jamais son but.

      Appelle moi comme tu veux, mais fondamentalement j'suis un vagabond :).

      Le cimetière de train d'uyuni est un des endroits les plus fascinants que je connaisse.

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