L’image intemporelle
semblait s’être directement incarnée depuis la glaise.
C'était un peu comme
si cela avait surgi de la poussière cosmogonique qui soudain serait mouillée
par les eaux de sa propre matrice.
*
Si je vous montre
quelquefois l'image claire d'un obscur poète de "quatre sous" au
tempérament de plume bien trempé, il est
à reconnaître en cela que je passerai aussi pour être un trublion râleur
quelque peu déjanté. Mais c'est avant tout en rêveur, que je crois à ma manière à
des vertus depuis longtemps dépassées. Cela s'explique peut-être par le fait
que j'aime participer à des compagnonnages imaginaires. Lesquels seraient
cependant jugés libertins par d’autres qui s’y aveugleraient. Mais
chacun qui se dira poète y saura voir autrement qu'eux le doux scintillement virginal des
"belles théories". Celles-là mêmes, qui se trouvent affichées, non
pas, en pleine page des revues ordinaires, mais secrètement calligraphiées sur
la tranche méticuleusement dorée des feuillets qui composent, jour
après jour, le grand livre de notre vie terre-à-terre lorsqu'elle s'amourache de celle cosmique.
Poète tu es et poète tu en es l'incarnation cher Robert! Ton monde imaginaire est celui que plusieurs d'entre nous construisons à coup d'idées prometteuses! Plaisir de te lire à nouveau!
RépondreSupprimerD'une très grande poésie en effet. De superbes mots en évocations très sensibles.
RépondreSupprimerMerci, c'est très aimable à vous!
RépondreSupprimerEt tant pis si de nos jours on n'écrit plus guère sa propre autobiographie romancée de cette façon...