mercredi 7 janvier 2015

Entends-tu souffler ce vent d’émeute ?

Et l’enfant se mit à hurler,
Ce que, depuis longtemps, on ne sait plus crier,
Comme un pleur animal au sourire mort-né,
Avorté dans nos chairs à moitié dévorées.

Les révoltes se sont brisées,
Aux capitules d’un espoir schématisé,
Larmes de pierres ont refermé lèvres gercées,
A l’hypnotique coup de poing médiatisé.

Démissionnaire à s’écoeurer,
Le cœur ouvert sur les mensonges crucifiés,
L’Homme s’abject au goût du sang d’un suicidé,
Venin de mots craché en veines cyanosées.

Vaincus aux inégalités,
Les yeux crevés, nous avançons têtes baissées,
Souillés aux lois pauvres esclaves synchronisés
Aux mêmes morts dans nos cerveaux abandonnés.

Mais l’enfant s’est mis à hurler,
Un cri de rage et de colère mélangé,
Et dans son cœur, le drapeau blanc vient de brûler,
Hissant sa voix rebelle au mât des insurgés. 


2 commentaires:

  1. Que hurlent à tous vent les insurgés pour que l'équilibre et le bon sens retrouvent le chemin de nos espoirs engloutis! Superbe Gente Dame de la Strophe!!!

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  2. Merci Ami fidèle et si gentil... Que les vents s'indignent de tout nos maux.

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