Je suis étrangère à ma propre
vie. Cette vie n’est pas la mienne. Elle ne peut l’être. Je suis née dans le
mauvais couloir, dans celui d’un autre. Les murs qui forment ma vie sont
égoïstes et cruels. Ils s’agrémentent parfois d’une fenêtre me donnant furtivement
une vision de ce que pourrait être ma vie. Toutefois, je réalise, parfois
rapidement, parfois lentement, que cette échappatoire n’est qu’illusion. Encore
une fois. Je continue alors de marcher dans le couloir qui m’a été assigné par
erreur en faisant semblant qu’il est le mien et où je continue de jouer la
bonne fille, la bonne mère, la bonne amie. Et je me demande jusqu’où je devrai
aller dans ce faux couloir. Et je me demande dans
combien de temps j’apercevrai une nouvelle fenêtre où peut-être j'y verrai
enfin ma vie.
Apprendre à identifier une détresse est déjà un pas vers le bon corridor de soi-même. Ton texte est touchant et on y sent la détresse de l'âme qui rêve à mieux. Il ne reste qu'à trouver la porte menant vers un chemin qui est le nôtre!
RépondreSupprimerVotre texte est révélateur de sentiments profonds. Vous décrivez bien un état intérieur de façon très touchante. Prendre possession de
RépondreSupprimernotre propre vie n'est pas toujours évident. Néanmoins, toute chose,
tout état est susceptible de changer, rien n'est figé dans le béton,
heureusement. Et...il n'y a pas de hasard!