dimanche 11 mars 2012

Le désir

J’aime le désir. J’aime quand mon corps fébrile en désire un autre. Quand mes oreilles anticipent le son d’une voix. Quand mon âme ose deviner des mots… L’humanité a malheureusement oublié ce qu’est le véritable désir charnel. Le désir ne s’applique plus qu’à la réussite et aux biens matériels. La chair se consomme désormais comme un vulgaire produit de consommation. Le sexe se voit partout alors qu’il devrait être la célébration de deux âmes réunies. Il n’y a pas si longtemps, il me semble, l’homme devinait sous l’étoffe le galbe d’un sein, la rondeur d’une hanche, tandis que discrètement, l’objet de son désir pressentait les muscles de ses bras et la fermeté de ses cuisses. Et ce désir vivait longtemps… jusqu’au moment où leurs corps pouvaient enfin s’apprivoiser dans la communion de leurs âmes.

2 commentaires:

  1. La vie est désormais un consommé tout prêt, le désir ne se consomme pratiquement plus, vous avez tout à fait raison. Il a été remplacer par la satisfaction immédiate, sans attente...Triste en effet. Joli écrit!

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  2. Oui, le sexe se voit partout et beaucoup de femmes n'ont aucune pudeur. Si la véritable femme en prend conscience et cultive la pudeur, il est fort probable que les rencontres intimes reprendront leurs lettres de noblesse.
    J'aime lorsque vous écrivez que "le sexe est la célébration de deux âmes réunies".
    Dans la rencontre amoureuse purement charnelle, s'il n'y a pas de
    connexion au-delà des corps, le désir s'étiole, s'amenuise et tôt ou tard disparaît. Le désir est un élan vers la personne entière, pas uniquement vers son corps!
    J'ai apprécié votre texte!

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